Vous avez été nombreux à commenter l’éditorial de Nathalie Collard sur l’utilisation de l’eau, publié le 14 août dans le cahier Contexte. Voici un aperçu des courriels reçus.

Lisez « Prière de ne plus arroser votre asphalte »

Le rôle du secteur privé

Excellent éditorial sur la sensibilisation des enjeux reliés à l’eau au Québec. Merci de mettre en lumière cet enjeu critique qui affectera notre économie, nos services de santé, notre environnement et notre société au sens large. Il est important de noter que le secteur résidentiel et domestique ne consomme qu’à peine 10 % de l’eau potable. Les deux grands utilisateurs sont le secteur agricole (50 %) et le secteur industriel (40 %). Certes, le gouvernement peut, et doit, jouer un rôle dans la conservation et la protection de notre eau comme richesse naturelle et collective, mais le secteur privé doit être un catalyseur pour créer et développer les meilleures solutions technologiques afin de combattre les enjeux des changements climatiques. Par l’entremise de notre nouveau fonds d’investissement dans le secteur de l’eau, nous créons un impact positif et durable au bénéfice de nos eaux québécoises.

Simon Olivier, fondateur du Fonds d’investissement BleuImpact

Payons pour l’eau

Il est temps, comme dans bien des endroits dans le monde, de payer pour l’eau utilisée au Québec. Avoir un compteur d’eau et une facture mensuelle serait la chose à faire dans nos villes.

Stéphane Brosseau, Longueuil

Quel gaspillage !

Ce matin, nous étions dans la petite ville de Medicine Hat, en Alberta. Qu’avons-nous vu de la fenêtre de notre hôtel et partout en sortant de la ville ? Des dizaines de terre-pleins qui se faisaient généreusement arroser mécaniquement ! La journée précédente, il avait fait 37 degrés ! Non mais quel gaspillage, des terre-pleins ! J’étais scandalisée. Votre éditorial m’a interpellée, il faut dénoncer.

Sylvie Poulin

Un compteur pour y penser à deux fois

Je suis entièrement d’accord avec votre éditorial. D’ailleurs, je propose que les villes installent des compteurs d’eau à chaque domicile. Les citoyens de Calgary ont des compteurs, et je peux vous assurer qu’avant de gaspiller cette ressource très importante pour notre survie, on y pense à deux fois avant de l’utiliser pour laver sa voiture (tous les jours pour certains) ou pour arroser son entrée d’asphalte. Il y a une urgence d’y voir très rapidement. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe en Europe et ailleurs dans le monde.

Sonia Gagnon

Regarde-t-on au bon endroit ?

Les piscines creusées utilisent tant d’eau ? La mienne, une fois vidée à moitié l’automne, se remplit à nouveau au printemps avec la neige accumulée durant l’hiver. Pour le reste de l’été, un apport de quelques centimètres deux ou trois fois suffit, ce qui pour une saison complète est peu de chose. De plus, à 65 ans bien sonnés, je n’ai toujours pas vu quelqu’un arroser son asphalte un jour de canicule. C’est fréquent ? Pas dans ma ville. Enfin, ne pas faire de distinction entre les villes alimentées par puits artésiens et celles alimentées par le fleuve me surprend toujours ; les deux cas ne me semblent pas comparables. À la lumière de la totale négligence des autorités pour ce qui est de l’entretien des infrastructures qui aurait permis d’éviter de gigantesques pertes, culpabiliser le citoyen qui lave son auto une fois semaine est ridicule.

Claude Roulx

Exiger des redevances

On devrait empêcher les multinationales d’exporter notre eau et exiger de sérieuses redevances. Même si cela entraînait une augmentation du prix de l’eau embouteillée.

Alain Boudreau

Décourageant

Pour quelles raisons toutes ces lois pour protéger notre eau prennent-elles autant de temps pour se concrétiser ? Comme si nous avions l’éternité devant nous. Comme c’est décourageant...

Jocelyne Plamondon, Québec

Prendre le contrôle de notre richesse

J’ai 66 ans et depuis très longtemps je pense que notre eau sera un jour notre grande richesse, comme le pétrole l’est pour les pays qui en produisent. J’ai toujours été scandalisé de voir que nos autorités laissent de grandes multinationales s’abreuver de notre eau potable pour une bouchée de pain… et nous la revendre au gros prix. Pour l’instant, ce sont des multinationales ; bientôt, ce seront des pays (États-Unis en tête) qui ne se gêneront pas pour pomper notre richesse naturelle. Il faut prendre le contrôle maintenant !

Mark Slythe, Québec

S’en soucier davantage

Votre texte résume très bien le fond de ma pensée. Il faut impérativement protéger cette ressource vitale pour l’humanité. On voit actuellement dans plusieurs pays du monde l’impact qu’une pénurie d’eau peut avoir sur les populations. Sécheresse, maladie, pauvreté, décès infantile... et bientôt des conflits qui prendront de plus en plus d’ampleur pour s’approprier cette richesse vitale. Des mesures draconiennes doivent être prises pour protéger cette ressource et, en ce moment, nos gouvernements ne semblent guère s’en soucier.

Germain Billette

Surveillance

À quand l’interdiction des systèmes d’arrosage automatique sur les propriétés résidentielles et commerciales ? À quand l’inspection des piscines creusées résidentielles dont les infrastructures laissent fuir leur contenu et qui demandent du remplissage constant (par manque d’entretien ou pour éviter des réparations très coûteuses) ? Il y aurait sûrement de très grandes économies de l’usage de l’eau potable par nos municipalités. Nous en serions tous bénéficiaires.

Berthe Laliberté, Boucherville