L’éditorial de Judith Lachapelle « Uber et nous », publié le 16 juillet, a suscité de nombreuses réactions sur notre utilisation des services de taxi. En voici un aperçu.

Nous avons maintenant le choix

Nous ne logeons certes pas à la même adresse que Mme Lachapelle quant à ses conclusions sur l’évolution du transport à la demande. Oui, les Uber Files décrivent les façons plus ou moins (surtout moins) éthiques employées par cette firme pour s’implanter dans nos villes. Il y a certes des enseignements à en tirer, non pas pour empêcher de telles entreprises de pouvoir s’installer, mais bien pour qu’elles puissent le faire sans qu’elles agissent en marge de l’éthique. Car sans l’utilisation de ces tactiques, croyez-vous vraiment qu’Uber aurait réussi contre le tout-puissant monopole des taxis ? Nous sommes plutôt d’avis que nous avons gagné au change. Nous ne subissons plus les courses au noir dans une voiture taxi sale et dangereuse. Et surtout, nous avons maintenant une adéquation entre la demande et l’offre de transport. Probablement que Mme Lachapelle a oublié à quel point l’attente pour un taxi pouvait être longue lors de la soirée de Noël… Il est vrai que le coût des courses Uber a augmenté, rendant certains trajets très coûteux. Mais ce qui est génial, c’est que nous avons maintenant le choix. Si vous n’aimez pas Uber… Appelez un taxi !

Alain Bouchard

Mieux vaut faire vivre les gens d’ici

Il en est de même avec Door Dash et Skip (aux États-Unis, c’est Skip the Dishes). En plus de ne pas respecter notre langue, ce sont des entreprises de la Californie. On m’a sollicité à maintes reprises, j’aime mieux avoir mes propres véhicules et faire vivre les gens d’ici.

Charles Rivard, restaurateur, Rouyn-Noranda

Plus facile à l’étranger qu’ici

J’ai utilisé Uber en voyage à l’étranger et quelques fois au Québec, et je vais l’utiliser tant qu’il sera en service. Bien sûr, c’est plus facile à l’étranger qu’au Québec. Ici, aux taux affichés qui sont nettement plus élevés qu’ailleurs dans le monde, s’ajoutent les taxes et les pourboires. Le service est exceptionnel : le client est repéré par GPS, et le chauffeur y arrive en un temps record peu importe l’endroit, pas besoin d’adresse civique. Que demander de mieux ? Si les taxis québécois prenaient exemple sur les taxis japonais qui intègrent les services Uber, tous seraient gagnants.

Daniel Delisle, Laval

Faire un peu d’argent et socialiser !

Je suis contente qu’Uber existe… Mon ex-mari a pu enfin gagner de l’argent plutôt que de faire toutes sortes de jobs minables comme un esclave (souvent, les immigrants se font exploiter). Et maintenant, c’est moi qui fais un peu d’Uber pour m’amuser, je rencontre des gens et je fais un peu d’argent, des gens à la retraite font Uber pour améliorer leur revenu et les clients paient moins cher pour se faire reconduire… Il y a plein d’avantages.

Kateri Bouchard

Un mépris pour l’industrie du taxi

Je me souviens très bien de la pression du gouvernement libéral de l’époque qui démontrait un intérêt manifeste pour Uber et un mépris certain pour l’industrie du taxi. Je me souviens de la détresse des chauffeurs de taxi qui avaient payé une fortune pour obtenir leur licence. Une autre belle réalisation des libéraux.

Hélène Bergeron

Une stratégie à dénoncer

La stratégie d’Uber, appuyée par le ministre Bonnardel, a été celle d’un caïd pour obtenir l’emprise du marché de la drogue : offrir sa marchandise en dessous du prix pour que s’installent un monopole et une dépendance. Le vrai scandale a été la facilitation par le ministre Bonnardel de l’implantation de cette compagnie malgré les multiples stratégies illégales utilisées.

Yves Lalonde

Lisez l’éditorial « Uber et nous », de Judith Lachapelle