Après quelques heures de marche en raquettes, c’est le temps de s’arrêter pour un goûter bien mérité. Il fait froid, mais il suffit de s’emmitoufler dans sa doudoune pour se garder bien au chaud.

« Ma doudoune, c’est ma sécurité », commente Jean-Philippe LeBlanc, guide d’aventure et fondateur de Face aux vents, un organisme d’intervention par la nature et l’aventure. « Quand j’ai eu de la misère dans la journée, quand j’ai travaillé fort, quand je commence à avoir froid, c’est hyper réconfortant. »

Encore faut-il savoir à quel moment mettre cette veste de sport. Pendant une activité de plein air comme la raquette ou le ski de fond, elle risque d’être trop chaude. La personne pourrait trop transpirer, mouiller ses vêtements et geler tout rond une fois à l’arrêt.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

On fait une pause ou on arrive au camp : on met la doudoune.

« La doudoune va servir dans les pauses, affirme M. LeBlanc. Quand tu arrêtes à midi pour manger ton sandwich, c’est à ce moment-là que tu vas la sortir. »

Les grimpeurs de glace sont passés maîtres dans l’art d’utiliser la doudoune à bon escient : ils la portent lorsqu’ils sont stationnaires pour assurer celui qui grimpe et ils l’enlèvent lorsque c’est à leur tour de grimper, une activité plus dynamique.

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Les grimpeurs de glace portent la doudoune lorsqu’ils sont stationnaires et l’enlèvent lorsqu’ils grimpent.

Deux grands types

Il existe deux grands types de doudounes : celles qui sont isolées avec du duvet et celles qui utilisent plutôt des matériaux synthétiques.

« L’avantage du duvet, c’est la légèreté, mais son gros désavantage, c’est qu’il perd tout sa fonctionnalité lorsqu’il est humide, indique M. LeBlanc. Le synthétique est capable de mieux résister à l’humidité, mais en contrepartie, il a plus de poids. »

Toutefois, il y a de plus en plus de manufacturiers qui ajoutent un enduit sur l’extérieur pour protéger contre les éléments, comme le vent et la pluie. « C’est un ajout pertinent, surtout avec les variations de température qu’on voit maintenant. Même dans une expédition polaire à la fin de l’hiver, ça se peut que la température monte en haut de zéro, ça se peut qu’il y ait des précipitations. »

Chose certaine, pour Jean-Philippe LeBlanc, une vraie doudoune est dotée d’un capuchon, qui peut conférer une chaleur additionnelle étonnante.

Lorsque tu achètes une doudoune traditionnelle sans capuchon, tu achètes quelque chose qui est 50 % moins efficace.

Jean-Philippe LeBlanc, guide d’aventure et fondateur de Face aux vents

Une bonne doudoune sera également dotée de poches intérieures. On peut notamment y glisser une petite bouteille d’eau. « Ça peut servir de bouillotte. Une fois au camp, lorsque je commence à cuisiner, il n’est pas rare que je mette de l’eau chaude dans ma gourde et que je la mette dans une poche. Ça ajoute au réconfort. »

Par très grand froid, le fait de mettre une petite bouteille à l’intérieur de la doudoune permet de préserver l’eau contre le gel.

PHOTO TIRÉE DU SITE INTERNET DE CANADA GOOSE

Le Resolute de Canada Goose a été conçu pour les expéditions polaires.

Il existe des modèles d’expéditions polaires, comme le parka Resolute de Canada Goose. Ces manteaux massifs descendent à mi-cuisse et le capuchon est bordé de fourrure, une caractéristique appréciable pour protéger le visage contre les vents polaires.

Ce n’est donc pas celui que les alpinistes vont traîner en haut d’un sommet de 8000 m.

Doudounes légères

À l’opposé, il existe de petites doudounes légères qui se rangent facilement dans un sac à dos et qu’on peut sortir à tout moment. « Je vais en utiliser une comme ça, en synthétique, pour porter comme couche intermédiaire lorsque je fais du sport. Ça vient un peu remplacer le polar. Ou encore, je l’utilise au printemps, à l’automne ou en hiver lorsqu’il ne fait pas froid. »

PHOTO TIRÉE DU SITE INTERNET DE PATAGONIA

Le Nano Puff de Patagonia est un exemple de doudoune légère.

Il peut être judicieux de porter par-dessus une veste doudoune et de jouer avec ces couches selon la température et le degré d’activité.

Par contre, il ne faut pas porter un manteau trop ajusté sur une grosse doudoune. « C’est souvent une erreur que je vois. Ça vient comprimer la doudoune. Or, le vêtement fonctionne bien lorsque l’isolant est en expansion. »

L’autre grande erreur à ne pas commettre, c’est de la laisser dans le sac à dos.

« J’ai vu du monde dans les pauses, à moitié gelés, se rappelle Jean-Philippe LeBlanc. Si tu fais une pause, tu ne devrais même pas te poser la question, tu devrais mettre la doudoune. C’est sûr que deux minutes après, tu as le sourire au visage. »

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