La saison du ski de fond et de l’escalade de glace est terminée, la saison de la randonnée patauge encore dans la boue, c’est le temps de faire le ménage des placards et de se défaire de l’équipement et des vêtements dont on ne se sert plus.

Il ne manque pas de sites internet et de pages Facebook spécialisés dans la vente d’équipement usagé. Or, SAIL vient d’entrer dans la danse avec sa plateforme reSAIL.

« Ça fait 40 ans qu’on offre des produits de plein air à nos clients, rappelle Nicolas Gaudreau, vice-président marketing chez SAIL. Nous avons commencé par nos magasins. Après ça, on a augmenté notre offre avec le commerce électronique. Maintenant, avec la vente de produits usagés, on ajoute une troisième façon. »

Il note que les consommateurs sont de plus en plus soucieux de leur empreinte écologique.

« La vente et l’achat de produits usagés, c’est très bon pour l’environnement parce que ça permet d’allonger la durée de vie des produits et d’éviter leur envoi dans les dépotoirs, fait-il observer. Et évidemment, il y a aussi un bénéfice économique, les consommateurs sont à la recherche de rabais. »

Les pages Facebook et les sites internet de revente, comme Marketplace et Kijiji, répondent déjà à ces préoccupations. Pourquoi aller du côté de reSAIL ?

Il y a deux gros avantages. Le premier, c’est l’aspect sécuritaire. Il n’y a jamais de négociations entre un vendeur et un acheteur. En aucun temps, un acheteur ne va venir sonner à la porte chez vous un vendredi soir pour négocier le prix.

Nicolas Gaudreau, vice-président marketing chez SAIL

Il explique que pour offrir un produit sur reSAIL, le vendeur prend des photos et crée une fiche. Ce produit ne doit pas nécessairement provenir de SAIL, mais c’est un sérieux avantage si c’est le cas.

« Nous avons une grande banque de données sur tous les produits que nous avons vendus au cours des 8 à 10 dernières années, indique M. Gaudreau. Donc, si le produit se retrouve dans cette banque de données, le vendeur bénéficie de la description et des photos du produit initial. »

ReSail recommande un prix de vente selon l’état du produit et sa valeur d’origine, mais le vendeur peut décider de choisir un prix différent.

PHOTO ARMAND TROTTIER, ARCHIVES LA PRESSE

Les sacs à dos d’expédition se retrouvent souvent sur les sites de revente d’équipement de plein air.

L’autre avantage, c’est le côté structuré de reSAIL.

« C’est un site de commerce électronique avec des catégories de produits, une standardisation de l’expérience, un panier, l’utilisation sécurisée des cartes de crédit », souligne M. Gaudreau.

Ces services ont évidemment un coût. Le vendeur reçoit 70 % du prix de vente s’il veut le recevoir en argent. Toutefois, il reçoit 100 % du prix de vente s’il accepte une carte-cadeau SAIL.

« C’est comme ça qu’on rentre un peu dans nos frais », déclare Nicolas Gaudreau.

Il soutient toutefois que l’entreprise tient surtout à accompagner les consommateurs dans « leur désir de croître dans le plein air ».

« À 25 ans, je me suis acheté ma première tente, une petite tente pour deux, raconte M. Gaudreau pour illustrer son propos. Mais mes besoins ont changé lorsque je me suis marié et que j’ai eu des enfants. Ma tente pour deux est encore valide : plutôt que la mettre au dépotoir et de polluer la planète, je peux la mettre en vente et acheter une plus grande tente. »

SAIL va toutefois un peu à contre-courant avec reSAIL. MEC avait aussi un programme de vente de produits usagés, le Grand Marché MEC, mais il l’a abandonné en février 2022. Le détaillant a expliqué qu’avec l’apparition de nombreux autres sites comme Marketplace et Kijiji, le nombre d’annonces sur le Grand Marché avait considérablement diminué.

Nicolas Gaudreau note que SAIL a lancé son programme reSAIL « de façon humble ».

Depuis cinq mois, chaque mois, l’achalandage grandit, les ventes grandissent. Il y a un effet boule de neige.

Nicolas Gaudreau, vice-président marketing chez SAIL

Dans le passé, La Cordée organisait également deux évènements Troc par année : les vendeurs apportaient les produits à un seul endroit, les clients pouvaient donc les examiner, les essayer et faire leur choix sur place.

La pandémie a mis fin à cette tradition. L’évènement nécessitait beaucoup d’efforts de la part de La Cordée : il fallait recevoir les produits, les étiqueter, assurer le service à la caisse, puis renvoyer les produits non vendus.

« Nous, on n’intervient pas dans les transactions, souligne Nicolas Gaudreau. On est un facilitateur. C’est le vendeur qui prend l’article, le met dans une boîte et va le porter à Postes Canada. Nous, on offre le service à la clientèle pour être sûrs que l’expérience soit bonne et on est là si la transaction se passe mal. »

Consultez le site de reSAIL

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