Il y a trop de moustiques assoiffés de sang, trop de ratons laveurs effrontés, trop de cailloux dans les sentiers. Les commentaires que les visiteurs de parcs nationaux laissent sur des sites comme Tripadvisor sont parfois étonnants.

Les attentes de certains visiteurs semblent un peu irréalistes, et ceux-ci sont décontenancés lorsque la réalité ne correspond pas à leur vision idéalisée de la nature.

Il faut noter que l’immense majorité des commentaires qu’on retrouve sur ces sites sont très positifs. Les visiteurs apprécient les parcs nationaux, ils sont conquis par les paysages, ils aiment les activités qu’on leur propose et ils saluent la gentillesse des employés.

Lorsqu’ils laissent des commentaires négatifs, il s’agit essentiellement de critiques légitimes. Par exemple, plusieurs visiteurs déplorent le fait que les chiens ne soient pas acceptés dans certains sentiers de randonnée. D’autres signalent des installations sanitaires mal entretenues. Les visiteurs qui passent une nuit au camping de la Rivière-du-Sud-Ouest, au parc national du Bic, sont nombreux à pester contre le bruit de la route 132, à un jet de pierre.

Plusieurs visiteurs des parcs nationaux déplorent également les coûts des différents services qui finissent par s’additionner et constituer une grosse facture.

Cailloux, moustiques et herbe à puce

PHOTO LOUIS LALIBERTÉ PHOTOGRAPHIE, FOURNIE PAR LA SEPAQ

Attention, il peut y avoir des cailloux dans les sentiers du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie.

À côté de ces critiques bien compréhensibles, on trouve quelques perles de la part de visiteurs qui oublient que la nature, c’est la nature. Comme des doléances sur la condition des sentiers de randonnée.

« Beaucoup trop de roches, assez pour vous briser les chevilles et les genoux lors de la descente », déplore un couple au sujet d’un sentier du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie.

Quand ce ne sont pas les cailloux, c’est la végétation qui inquiète certains visiteurs. « Les terrains sont littéralement encerclés d’herbe à puce, note une famille de Montréal après une visite au parc national d’Oka. Il y en a des millions, je pense. Avec un enfant en bas âge, ce n’est pas de tout repos. »

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Pour ceux qui détestent les moustiques, on suggère le parc du Mont-Tremblant en hiver.

Des visiteurs sont désagréablement surpris par la présence de moustiques et d’autres insectes suceurs de sang.

« Quand je suis arrivé à mon site de camping, j’ai descendu de l’auto et j’ai commencé à être entouré de moustiques et d’insectes, raconte un visiteur du parc national du Mont-Tremblant. C’était insensé, ça dépassait les limites, ça rendait fou. En une heure, je me suis retrouvé avec 30 piqûres. J’ai utilisé les meilleurs vaporisateurs et crèmes qu’ils vendaient au parc, mais rien ne les a arrêtés. »

Au parc national d’Oka, les ratons laveurs laissent aussi de mauvais souvenirs.

« Dès notre première soirée, des ratons laveurs à la recherche de nourriture se sont invités sur notre terrain. Ils sont très durs à faire fuir puisqu’ils sont très familiers avec la présence humaine. C’était surtout déplaisant de toujours devoir surveiller nos alentours lors des repas et de ne pouvoir laisser aucune nourriture sans surveillance. Ils sont vraiment rapides et effrontés, ils osent même voler devant nous. »

D’autres visiteurs déplorent plutôt l’absence de faune.

« On n’a pas trouvé ce que l’on cherchait : le calme et les animaux sauvages, raconte un touriste français après une visite au parc national de la Mauricie. Malgré deux petites randonnées, le plus gros animal rencontré a été un écureuil. »

Un autre touriste français se montre déçu par la monotonie du paysage du même parc.

« Je me suis cru sur l’autoroute où on voit un peu la même chose : des sapins, des lacs, des sapins, des lacs. J’imaginais naïvement voir des animaux, il vaut mieux aller au zoo. »

Des touristes français s’ennuient de leurs propres forêts. « On devait voir des animaux et des beaux paysages, on n’a rien vu, se plaint un touriste d’Avignon après une visite au parc national de la Gaspésie. Ce parc n’est ni plus ni moins une forêt avec des sentiers de rando comme on en a tant en France : aucune originalité. »

PHOTO MARIE TISON, ARCHIVES LA PRESSE

Une sortie de kayak au parc du Bic n’est pas toujours idyllique.

Une autre famille française a connu une sortie de kayak très décevante au parc national du Bic.

« Nous avons dû enfiler une combinaison mouillée. Nous sommes partis sous la pluie. La guide avait peu de choses à raconter et le vent s’est levé. Pour finir, nous devons ranger et laver tout le matériel. Vu le prix et les conditions du jour, c’était le pompon. »

Toutefois, les Français n’ont pas le monopole de la critique. Une visiteuse de Québec multiplie les doléances après une visite au parc de la Gorge-de-Coaticook : sites de camping peu intimes, eau de la piscine trop froide.

« Et le magasin d’accueil qui ne vend pas de saucisses à hot dog. Me semble que c’est la moindre des choses dans un camping. »

Suggestion de vidéo

À travers l’Aiguille percée

Le skieur Candide Thovex passe à travers l’Aiguille percée, à Tignes, en France.

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Chiffre de la semaine

1166 m

C’est l’altitude du plus haut sommet des Laurentides, le mont Raoul-Blanchard, malheureusement inaccessible aux randonneurs parce qu’il se situe sur une terre privée.