« Et vous, qui vous inspire ? », demandait Dominique Anglade dans un texte publié vendredi à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Dans vos réponses, vous avez cité des femmes qui brillent sur la scène publique, bien sûr, mais aussi vos sœurs, vos mères, vos amies et vos amoureuses. Voici quelques-uns des messages que nous avons reçus.

Celles qui osent encore

Ce n’est pas une femme en particulier. En fait, ce sont toutes les femmes de mon âge, dans la soixantaine […], qui osent encore. Qui ont toujours quelque chose de pertinent à dire. Elles me donnent le goût de poursuivre dans toutes les sphères de la vie. On peut encore à cet âge ! Merci aux Marie Denise Pelletier, Micheline Bernard, Anne-Marie Dussault, Anne Dorval, Pauline Marois, Sylvie Bernier… et à ma défunte mère, Colette Brochu, qui m’a ouvert le chemin de l’autonomie.

Andrée Thériault, Laval

Ténacité et intelligence

Les deux femmes qui m’ont grandement inspirée ces derniers mois sont Marie-Paule Lebel et Suzanne Loiselle, locataires de la résidence du Mont-Carmel et fondatrices du comité des résidents qui ont décidé de tenir tête à Henry Zavriyev. J’admire leur ténacité, leur intelligence, leur engagement et leur force tranquille. Puisse leur engagement devenir contagieux !

Marie-Claude Michaud, Montréal

Un grand cœur

La personne qui m’a toujours le plus inspirée, c’est ma mère. Elle nous a quittés il y a 30 ans. […] Mère d’une famille nombreuse, elle a officié dans un bureau de poste dans un patelin de Laval durant plusieurs années. Elle y côtoyait une clientèle diversifiée dont elle était souvent la confidente. Elle avait un grand cœur et beaucoup d’empathie. Malgré sa vie bien remplie, elle a été bien des fois l’aidante pour de nouveaux arrivants. Je me souviens d’une famille du Nicaragua qu’elle a aidée de ses conseils pour s’établir dans notre paroisse. Une voisine lui a même demandé son aide pour accoucher. Ma mère au grand cœur n’a jamais refusé d’aider. S’il est une personne que j’admire et qui m’inspire, c’est bien ma mère.

Nicole Lavoie, Lorraine

Briller sur la scène diplomatique

PHOTO JUSTIN TANG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères du Canada, est une jeune femme intelligente, politiquement très habile, au jugement sensé, écrit Jean Crevier, de L’Assomption.

Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères du Canada, est une jeune femme intelligente, politiquement très habile, au jugement sensé, qui fait sa place honorablement dans le « boys club » parfois très machiste du monde diplomatique en ces temps de conflits géopolitiques complexes multiples. Je lui prédis et souhaite un avenir encore plus remarquable.

Jean Crevier, L’Assomption

Une main de fer dans un gant de velours

Celle qui m’inspire : Renée Amilcar, une main de fer dans un gant de velours ! Elle est une grande travaillante, une femme de cœur, elle est aussi une Haïtienne d’exception qui possède une formation en inhalothérapie, en ingénierie industrielle et une maîtrise en administration des affaires. Elle ne cesse de m’impressionner avec ses grandes réalisations. Elle a été la première femme nommée à la direction de l’entretien de bus à la STM. Lauréate d’un prix « Leadership, Femme d’exception » aux Mercuriades 2018 de la Fédération des chambres de commerce du Québec, première femme à diriger OC Transpo à Ottawa, première femme élue présidente à l’Union internationale des transports publics (UITP)… mon inspiration, c’est toi, mon amie.

Mireille Ouellette, Escuminac

Des mairesses qui ont l’audace d’agir

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Pour Robert Du fresne, de Sherbrooke, la nouvelle génération de mairesses, dont Catherine Fournier (mairesse de Longueuil, ici aux côtés de celle de Montréal, Valérie Plante), montre l’exemple.

La nouvelle génération de mairesses, voilà celles qui m’inspirent. Que ce soit Catherine Fournier, en tête de peloton, et toutes les autres Évelyne Beaudin, Isabelle Lessard, Julie Dufour. Elles m’inspirent parce qu’elles font de la politique autrement. Elles dénoncent et ont « l’audace d’agir », comme le dit Catherine Fournier. Elles dénoncent aussi la violence et les menaces venant tant des citoyens que de leurs pairs en politique. Non seulement elles changent la façon de faire de la politique, mais aussi elles doivent affronter une certaine classe de politiciens masculins rigides et bourrés de préjugés à leur endroit. Je sais que tout n’est pas facile, car pour beaucoup d’hommes, la politique est une bataille, alors que je crois que pour une majorité de femmes, la politique est une voie de changement pour notre monde. Il me reste à souhaiter que beaucoup d’hommes s’ouvrent à cette façon de faire de la politique.

Robert Du fresne, Sherbrooke

L’amour qui comble

Aucune autre que mon amoureuse qui embellit davantage ma vie chaque jour depuis notre toute première rencontre en 1981 ! Inspiration de vie, d’harmonie et d’amour, elle est l’élément clé au cœur de notre famille. Nos deux filles lui ressemblent, grâce à elle ! Trouvant toujours le positif malgré notre époque fracturée et inquiétante, elle embellit la vie partout sur son passage. Je suis absolument comblé… Je l’aime sans limites !

Denis Gravel, Québec

Fabuleuses amies

Ce n’est pas une, mais bien quatre femmes qui m’inspirent depuis plusieurs années. Rencontrées au travail, elles sont devenues un groupe d’amies que j’appelle affectueusement les « Fabuleuses ». Elles sont âgées entre 30 et 50 ans, et moi, j’ai 65 ans. Elles sont fabuleuses parce qu’elles relèvent des défis avec courage : l’une avec son fils autiste, l’autre avec ses quatre enfants et son emploi, une nouvellement maman, puis celle qui termine une maîtrise, travaille à temps plein et vit en famille recomposée. Quelques fois par année, je les invite chez moi à souper et nous avons des conversations sur différents sujets sans tabous et toujours pour se solidariser. Et la beauté de ce groupe, c’est que mon amoureux apporte des points de vue en tant qu’homme, ce que mes « Fabuleuses » apprécient tellement qu’elles l’appellent « one of the girls ». Vous aurez compris que je les aime immensément et que j’ai le sentiment que ces femmes seront toujours là pour moi, pour nous.

Andrée Bastien, Sainte-Anne-des-Lacs