Tout a commencé lorsque j'ai vu que quelques groupes d'étudiants se préparaient à un printemps de manifestations contre les mesures budgétaires du gouvernement du Québec. Je n'ai pas pu comprendre pourquoi de jeunes universitaires de mon âge pouvaient dénoncer ces politiques.

S'il y a une chose dont les étudiants pourraient débattre, c'est de la diminution du financement des universités. Depuis 2012, alors que l'annulation de la hausse des frais de scolarité a été décidée par Mme Marois, des compressions ont été effectuées dans les universités de la province, incluant McGill, que j'ai fréquentée.

S'opposer aux compressions dans l'enseignement supérieur, j'aurais pu comprendre. Mais s'opposer aux mesures budgétaires en général? Je ne comprends pas. C'est ma génération, les «Millennials», qui sortira gagnante de l'exercice. Car s'il y a bien une chose que l'on souhaite, c'est que nos parents et nos grands-parents nous lèguent un État sans trop de dettes et avec des dépenses sous contrôle.

Autrement dit, par le contrôle de l'augmentation des dépenses de Québec, c'est notre liberté de choisir, à nous les jeunes, qui sera grande gagnante.

Nous pourrons alors décider, lorsque nous formerons la majorité de l'électorat, si nous réduisons les taxes et impôts ou si nous nous créons de nouveaux programmes.

Mais sans ces mesures, nous sommes laissés à l'abandon. Nous n'aurons plus de marge de manoeuvre. Voilà pourquoi nous, les «Millennials», devrions souhaiter et appuyer le retour à l'équilibre budgétaire et davantage concentrer nos énergies à ce que les surplus éventuels soient placés dans le Fonds des générations, pour la réduction de la dette.

S'opposer aux mesures budgétaires, c'est se restreindre à une vision à court terme des événements. S'il y a bien une chose que ma génération et toute la population doivent souhaiter, c'est que l'on adopte tous une vision nous permettant d'atteindre nos objectifs à long terme. J'espère que nous, les jeunes, nous laisserons guider par notre liberté future de faire des choix.