Depuis le temps qu'on parle de remplacer le pont Champlain, je me demande pourquoi la nouvelle construction n'a pas été entamée. On discute sans cesse et, au bout du compte, rien ne bouge parce qu'on a peur de froisser ceux et celles qui ne veulent pas aller de l'avant. Résultat: on répare la «réparation» précédente qui, elle, se voulait temporaire. Et de pansement en pansement, on finit par jouer avec la vie des gens qui le traversent chaque jour. Je sais que plusieurs milliers de voitures traversent chaque jour le pont Champlain, mais, faute de mieux, est-ce que quelqu'un a eu l'idée de proposer l'installation d'un traversier comme mesure temporaire, ou même comme mesure permanente pour réduire le nombre de véhicules sur le pont?

Depuis le temps qu'on parle de remplacer le pont Champlain, je me demande pourquoi la nouvelle construction n'a pas été entamée. On discute sans cesse et, au bout du compte, rien ne bouge parce qu'on a peur de froisser ceux et celles qui ne veulent pas aller de l'avant. Résultat: on répare la «réparation» précédente qui, elle, se voulait temporaire. Et de pansement en pansement, on finit par jouer avec la vie des gens qui le traversent chaque jour. Je sais que plusieurs milliers de voitures traversent chaque jour le pont Champlain, mais, faute de mieux, est-ce que quelqu'un a eu l'idée de proposer l'installation d'un traversier comme mesure temporaire, ou même comme mesure permanente pour réduire le nombre de véhicules sur le pont?

Guy Leclerc

Un pont trop loin

Voici un titre qui réfère à un classique du cinéma de la Deuxième Guerre mondiale racontant comme les alliés ont tenté de s'emparer de ponts stratégiques sur le Rhin. Le pont Champlain, tout aussi stratégique, semble lui aussi avoir connu les affres de la guerre. Quant au nouveau pont, il semble bien loin en raison des sempiternelles chicanes politiques entre tous les paliers de gouvernements concernant la question du péage et la date du début des travaux. Pendant que les politiciens s'obstinent, on peut sérieusement se demander comment l'actuel pont Champlain pourra résister jusqu'en 2021. En guise de rappel, le film se termine mal, les Allemands repoussant les alliés.

René Lavoie, Québec

Jefferson mal cité

Les députés péquistes Bernard Drainville et Jean-François Lisée utilisent le concept de «séparation de l'Église et l'État» énoncé par Thomas Jefferson («Jefferson in Quebec», The New York Times, 18 novembre) pour défendre leur projet de loi interdisant aux employés du secteur public de porter un couvre-chef religieux. Ils citent hors contexte un texte de Jefferson. Le 14 août 1997, dans une note intitulée «Lignes directrices sur la pratique religieuse et expression religieuse en milieu de travail fédéral», un des successeurs de Jefferson, Bill Clinton, a affirmé: «Un employé doit être autorisé à porter l'habit religieux, comme un crucifix , une kippa ou un foulard  - ou hijab -, si le port de ces vêtements durant la journée de travail fait partie de la pratique ou l'expression religieuse de l'employé, à condition que le port de tel habit n'interfère pas au fonctionnement du lieu de travail.» Voilà un véritable «moment Jefferson!»

Mardoché Bulua, Montréal

Le gros bon sens

Depuis le début du débat sur le projet de charte des valeurs du gouvernement Marois, j'en entends d'absolument de toutes les sortes. C'est pourquoi j'aimerais remettre certaines choses en perspective. Tout d'abord, le voile diffère grandement du niqab et de la burqa: il faut savoir que le port de ces deux derniers n'est pas une pratique prescrite par l'Islam; ils sont généralement portés pour des raisons culturelles et traditionnelles. Pour ceux qui ont lu le Coran, vous savez déjà qu'il n'y est écrit nulle part qu'une femme musulmane se doit de se couvrir le visage. Au-delà de la question religieuse, je me prononce moi, québécoise de confession musulmane, contre le port du niqab, et encore plus de la burqa, pour des raisons de communication, d'ordre et de sécurité civile. Suffit d'user de son «gros bon sens» pour comprendre les conflits ou les malentendus qui pourraient survenir quand on ne voit pas le visage de la personne qui s'adresse à nous.

Rima Demanins, Montréal