On dirait bien que les citoyens de la ville de Québec en ont marre que leurs taxes et impôts servent à payer des conditions de travail aussi exceptionnelles aux employés. Avec un thème aussi précis et ciblé, récolter près de 75% des votes est un exploit pour le maire Labeaume. Il a récolté autant de votes que lorsqu'il a fait sa campagne sur un projet aussi rassembleur que la construction d'un amphithéâtre! Ce qui me rassure un peu moins, par contre, c'est le discours de certains ministres qui, dans les premières minutes après les élections, ont essayé de discréditer les résultats d'élections du maire.

L'exploit de Labeaume

On dirait bien que les citoyens de la ville de Québec en ont marre que leurs taxes et impôts servent à payer des conditions de travail aussi exceptionnelles aux employés. Avec un thème aussi précis et ciblé, récolter près de 75% des votes est un exploit pour le maire Labeaume. Il a récolté autant de votes que lorsqu'il a fait sa campagne sur un projet aussi rassembleur que la construction d'un amphithéâtre! Ce qui me rassure un peu moins, par contre, c'est le discours de certains ministres qui, dans les premières minutes après les élections, ont essayé de discréditer les résultats d'élections du maire.

Claude Villeneuve

La torture des mourants

Mon ami, atteint du cancer, agonise aux soins palliatifs. Mi-conscient, le visage émacié, la maladie qui gruge ses os lui arrache des cris presque inaudibles. Il souffre et rien ne le soulage. À sa soeur et sa femme, il a dit souhaiter mourir, mais, à l'hôpital Notre-Dame, on n'entend pas les choses ainsi. Une infirmière, à qui je signalais que mon ami endurait la torture, m'a répondu que si elle augmentait le médicament, il pourrait se retrouver en surdose et sombrer dans le coma. «Ce serait peut-être la chose à faire», ai-je dit. Alors, elle m'a regardé comme si j'avais blasphémé: «Nous ne sommes pas là pour amener les patients en surdosage». Si l'on n'arrive pas à soulager un homme qui, vraisemblablement, ne passera pas la nuit, le principe au nom duquel on le garde conscient est, à mon avis, une monumentale erreur.

François Jobin, Brownsburg-Chatham

L'arnaque de l'A-25

Devant me rendre à une réunion, mon GPS m'indique le meilleur chemin à prendre. Sans le savoir, me voilà prise dans l'engrenage de l'autoroute A-25, avec l'indication qu'il y a un péage devant moi, sans possibilité de sortir. J'ai ma monnaie en main pour acquitter les frais, mais il n'y a aucune guérite pour les utilisateurs occasionnels. Quand je reçois ma facture de 2,44$, on accole des frais d'administration de 5$, en précisant que si je ne paie pas dans les 30 jours, les frais de recouvrement ou de pénalité seront de 28$, soit 1147% du montant du péage! Quelle incroyable arnaque! C'est la première et la dernière fois que j'emprunte cette autoroute privée.

Marjolaine Lachance, Montréal

Deux poids, deux mesures

Je ne suggère pas, comme le prétend M. Dupuis-Déri, qui me répond dans sa lettre (La Presse, 6 novembre), que l'homme serait en voie de disparition, mais je critique le fait que certaines féministes se donnent le droit de poser cette question. Si je proposais une conférence sur l'obsolescence de la femme, je me demande quelle serait la réaction! Je conviens avec lui que l'égalité des sexes est un principe important, mais je suis en désaccord si la poursuite de cette égalité consiste à identifier et corriger toutes les injustices dont souffrent les femmes, en omettant que certaines injustices structurelles désavantagent les hommes. C'est cette tendance à avoir deux poids et deux mesures, de faire peu de cas des situations où les hommes sont peut-être désavantagés - par exemple leurs difficultés actuelles à intégrer les universités - qui me désole.

Richard Shearmur

Deux univers

Les deux candidats penseurs durant la dernière élection à Montréal, Richard Bergeron l'écologiste et Marcel Côté l'économiste, n'ont pas réussi à inculquer leur idéologie aux Montréalais. Ce sont plutôt les pragmatiques Denis Coderre et Mélanie Joly qui ont dominé. La raison fondamentale est que la majorité des Montréalais ne sont pas prêts à endosser une vision intellectuelle de la ville, qu'elle soit de gauche écologiste ou de droite comptable. Pour les Montréalais, il s'agit de visions excessives. M. Bergeron et M. Côté auraient eu plus de succès s'ils s'étaient montrés plus pragmatiques eux-mêmes, M. Bergeron en abandonnant son paradigme anti-auto et M. Côté en parlant d'autre chose que de gestion rigoureuse.

Michel Magnant