Décidément, le gouvernement Harper ne sera jamais à court d'idées ni de moyens afin de mettre en place une stratégie électoraliste. L'intervention du gouvernement dans le litige concernant la validité de la

Harper et Machiavel

Décidément, le gouvernement Harper ne sera jamais à court d'idées ni de moyens afin de mettre en place une stratégie électoraliste. L'intervention du gouvernement dans le litige concernant la validité de la

loi 99 est assurément réfléchie et planifiée. N'ayant obtenu que 17% des voix au Québec et n'y ayant fait élire que cinq députés lors de la dernière élection, les sondages actuels ne donnent que 14% des intentions de vote au parti conservateur et rien ne laisse présager que la situation va s'améliorer. Bref, si les conservateurs ne peuvent espérer remporter la prochaine élection en faisant élire un grand nombre de députés au Québec, pourquoi ne pas tirer avantage du Québec autrement? Ainsi, en s'attaquant à la loi 99, ils ne feront certainement pas pire figure au Québec qu'en 2011, mais ils s'attireront la sympathie de plusieurs électeurs des autres provinces.

Jacques Ladouceur, Val-d'Or

Une copie de Harper

Je ne comprends pas pourquoi cette charte est appelée «Charte des valeurs québécoises». Pour moi, cela ne veut rien dire et ne reflète aucunement l'ensemble des valeurs des Québécois.

Mme Marois, c'est une charte de la laïcité que les gens veulent. Au moins, si elle est décriée par l'ONU et tous les organismes des droits de la personne, le mot québécois n'y sera pas associé. On sent continuellement le désir de l'affrontement au Parti québécois, qui s'est radicalisé comme jamais auparavant. On a affaire aujourd'hui à un parti carrément à droite sur beaucoup de sujets et on croirait parfois que le Québec a élu une copie du gouvernement Harper, tant les agissements se ressemblent.

Denis Fournier, Ottawa

Une charade politique

Il était une fois une femme qui détestait la religion qui avait marqué en profondeur son pays. Mais elle détestait aussi ses nouveaux voisins, la famille Foulard. Elle jugea donc de bonne guerre, pour nuire à ces deux groupes, de s'en prendre aux signes distinctifs de la religion. Elle camoufla ainsi ses deux mépris du nom romantique de «valeurs». Ainsi, elle pourrait du même coup porter atteinte à la religion de ses ancêtres et à la famille Foulard en visant leur couvre-chef. Elle tablait sur l'appréhension que suscitait la famille Foulard chez plusieurs de ces voisins. Elle n'avait pas compris que son action timide contre la famille Foulard était inefficace. Deux erreurs de chaque côté, l'équilibre quoi!

Michel Frankland, Montréal