Elle est surprenante cette Mélanie Joly. Alors qu'on parle beaucoup de valeurs et d'inclusion, j'admire son courage pour avoir choisi, en toute connaissance de cause, une ex-travailleuse du sexe comme candidate (voir La Presse,

La candidate surprise

Elle est surprenante cette Mélanie Joly. Alors qu'on parle beaucoup de valeurs et d'inclusion, j'admire son courage pour avoir choisi, en toute connaissance de cause, une ex-travailleuse du sexe comme candidate (voir La Presse,

18 octobre). Un pied de nez à tous les moralisateurs de ce monde et une belle occasion de rappeler que ce qui se passe entre deux adultes consentants ne regarde qu'eux. Bienvenue dans la course, Mme Bovet.

Charles Lafleur, enseignant retraité

Ne coupez pas les infirmières

J'aimerais rappeler au ministre de la Santé et à tous les politiciens que l'infirmière est une intervenante clé pour assurer la qualité des soins donnés aux aînés. Afin d'économiser, l'administration a déjà commencé à réduire le nombre d'infirmières en CHSLD et à augmenter le nombre de préposés. C'est une aberration. On ne peut pas gérer un CHSLD comme une entreprise qui doit faire des profits en coupant sans cesse le nombre de soignants qualifiés qui travaillent au chevet des aînés qui sont vulnérables. La sécurité des personnes âgées est primordiale. Une infirmière prévient les chutes, soulage la douleur, la déshydratation, le coma diabétique, les hémorragies, l'étouffement, est apte à déceler les signes d'oedème aigu du poumon, les plaies de lit, les fécalomes, les épidémies, les accidents, les fractures et les erreurs de médicament, etc. Un bon ratio infirmières/patients est crucial pour cette clientèle. Si le ministre veut économiser, qu'il attaque la lourdeur de la structure administrative qui pompe tout le budget.

Anne Maber

Des élections hors-la-loi

Pourquoi les médias n'arrêtent-ils pas de parler d'élections au Québec cet automne? Sans doute y a-t-il des fuites et des signes que le gouvernement péquiste se prépare à déclencher des élections précipitées. Or, de telles élections seraient hors-la-loi. C'est ce même gouvernement qui a passé une loi sur des élections à date fixe l'été dernier. Selon cette loi, un gouvernement minoritaire n'a pas le droit de déclencher des élections. Il doit attendre la date fixe aux quatre ans ou alors de se faire renverser par l'opposition. Mais l'opportunisme de ce gouvernement a plus d'attrait que le respect de la loi, même de sa propre loi.

Jeannot Vachon , Québec

Notre sport national

Au Québec, ça a été les Français contre les Anglais, puis les catholiques contre les protestants, par la suite les pro-libéraux contre les pro-Union Nationale. Il y a même eu l'époque des admirateurs des Nordiques contre les admirateurs des Canadiens, et évidemment les fédéralistes contre les indépendantistes. Bref, jamais le territoire du Québec n'a été monolithique et uni dans une même pensée. Aujourd'hui, le Québec s'est trouvé une nouvelle occasion de se déchirer par la «charte des valeurs québécoises». Même cas de figure, puisque les péquistes au pouvoir croient que leurs valeurs doivent être celles de tous les Québécois. Alors, on bouscule la différence, on méprise la conviction divergente et on installe, finalement, une nouvelle grande noirceur où les déviants seront réprimés. Pourrait-on enfin accepter que la diversité ne représente pas l'adversité et que la différence des convictions ne doive pas nécessairement mener à la confrontation?

Christian Paulhus