Mme Gagnon, je suis restée un peu perplexe à la lecture de vos propos samedi. Vous évoquez ma jeunesse, mon inexpérience dans le milieu politique, vous me reprochez de ne pas m'être intégrée à l'une des équipes en lice, nommément celle de Marcel Côté. Toutes des tares qui portent à croire, à en juger de vos conclusions, que je n'aurais pas ce qu'il faut pour être la prochaine mairesse de Montréal.

Je n'ai jamais caché que je ne suis pas une politicienne professionnelle. Je n'ai pas cherché à m'entourer de candidates et de candidats rompus aux arcanes de la politique municipale et je n'ai pas davantage tenté de m'intégrer dans l'une des équipes en lice parce que c'est justement le rejet des ces pratiques qui me pousse à m'impliquer dans cette campagne électorale.

Il faut mettre fin à toutes ces vieilles façons de faire les choses. C'est la révolte que m'inspirent les vieilles pratiques de tous ces vieux politiciens. C'est le constat que ces méthodes ont mené à un cul-de-sac, un échec, et qu'il est dorénavant nécessaire de réformer les pratiques pour amener des gens neufs et de nouvelles idées dans l'administration municipale à Montréal.

Or, le jour même de la publication de votre chronique, votre journal faisait état de constats d'infractions du DGEQ au candidat vedette de l'Équipe Coderre dans Outremont. Les autres partis en lice nous proposent aussi les mêmes pratiques, les mêmes formules réchauffées et les mêmes politiciens qui ont entraîné Montréal dans cette spirale malsaine dont elle peine tant à se tirer.

Les Montréalais ne sont pas dupes. Ils en ont marre de faire les frais des mêmes cliques et ils n'ont surtout pas besoin d'un autre technocrate, ou d'un Denis Coderre qui leur propose de ramener à l'hôtel de ville l'administration Tremblay-Zampino. Cette même vieille équipe d'Union Montréal qui a démontré son incapacité à entamer le questionnement nécessaire à proposer les nouvelles solutions dont Montréal a besoin.

Je demeure intimement convaincue que Montréal a besoin de solutions nouvelles pour sortir de cette spirale du désengagement qui mène aux scandales et à la corruption. Montréal a besoin de sang neuf, d'esprits jeunes, de gens qui ne se sont pas résolus à baisser les bras pour se réfugier dans le petit confort qui mène à tous ces excès.

Voilà ce que je propose pour Montréal.