Ce n'est pas simplement le délabrement de la rue Louis-Cyr qui doit nous désoler, mais le silence de la classe politique en ce 150e anniversaire de la naissance de Louis Cyr.

Louis Cyr a été beaucoup plus qu'un homme fort surdoué, le plus fort de tous les temps, il a été un symbole identitaire, un pionnier, un innovateur, la première superstar du pays et celui, qui à l'heure des grandes misères, a porté son peuple sur ses épaules.

L'Assemblée nationale a le devoir de lui rendre hommage; la Ville de Montréal a ce même devoir.

1. Le ministre de la Culture doit prendre acte des demandes pour doter Saint-Jean-de-Matha d'un musée permanent à la mémoire de Louis Cyr.

2. Le Parc des hommes forts doit être nommé dorénavant le parc Louis-Cyr.

3. Une nouvelle rue Louis-Cyr doit être inaugurée dans le secteur est de la ville de Montréal, à proximité de la place de Radio-Canada (jadis l'emplacement du parc Sohmer, que Louis Cyr a fortement contribué à enrichir et qui fut témoin, en même temps que des dizaines de milliers de personnes de ses exploits).

4. Le nom de Louis-Cyr doit être retiré de la ruelle qui porte actuellement ce nom.

5. Deux plaques commémoratives devraient être inaugurées dans deux arrondissements de Montréal afin de souligner les grands exploits de Louis Cyr et d'informer les touristes de la contribution historique de ce héros national.

Si la littérature et le cinéma ont uni leurs efforts pour souligner avec dignité ce moment historique (première fois qu'une personnalité francophone d'Amérique est ainsi honorée), la classe politique du Québec a le devoir de prendre acte.