J'ai été surpris et déçu par l'éditorial d'André Pratte, qui m'accuse de plusieurs choses, toutes pour avoir soulevé un fait qu'il affirme par la suite être véridique. C'est-à-dire que plusieurs scientifiques et commentateurs qui croient profondément dans les changements climatiques ont observé que les températures mondiales n'ont pas augmenté significativement depuis plus d'une décennie (15 ans d'après le MET Office britannique).

De même, des prévisions réalisées en 2012 par le Met Office sur la base de modèles informatiques largement acceptés par la communauté scientifique, ont amené une révision à la baisse du taux prévu de réchauffement de la planète au cours des cinq prochaines années. Il s'agit de faits diffusés dans la presse mondiale.

Pour tous ceux d'entre nous qui se soucient des changements climatiques, il s'agit de nouvelles positives. Cependant, cela ne veut pas dire que le problème n'en est pas un. Nous devons, au contraire, prendre le problème très au sérieux et engager des actions maintenant pour le combattre.

La retranscription de mon entrevue avec l'équipe éditoriale de La Presse démontre que j'ai dit clairement que les changements climatiques sont un problème urgent. J'ai mentionné que plusieurs scientifiques partagent cet avis. De plus, j'ai mis l'accent sur les importantes mesures prises par notre gouvernement, et que nous continuerons à prendre, afin de combattre les changements climatiques.

Il arrive fréquemment, lorsqu'il s'agit d'un enjeu délicat de politique publique, qu'il soit difficile de citer certains faits sans être perçu comme adoptant une position contraire ou comme remettant en question un consensus largement établi. Dans les faits, mon engagement à combattre les changements climatiques est ferme et indiscutable.