Les fonds de travailleurs ont un impact majeur sur l'économie du Québec et sur son écosystème financier. Non seulement ils incitent les travailleurs à épargner en vue de leur retraite, mais les capitaux qui sont recueillis, par exemple auprès des 600 000 actionnaires du Fonds de solidarité FTQ, ensuite investis dans des milliers d'entreprises québécoises, permettent d'appuyer leur croissance, de moderniser leurs équipements ou encore de conquérir de nouveaux marchés.

Le capital investi par les fonds de travailleurs a l'avantage d'être patient. C'est aussi du capital risqué puisqu'il est non garanti. Dans notre écosystème financier, ce capital complète les autres sources de financement obtenu auprès des banques et autres institutions financières ou fonds privés.

Nous avons un modèle unique au Québec, qui a fait ses preuves et qui est rentable. Rentable pour les actionnaires, rentable pour les gouvernements qui récupèrent rapidement le coût des crédits d'impôt, rentable pour nous, les propriétaires et leaders d'entreprises et nos employés.

Grâce à ce modèle unique, des secteurs d'activités se sont dynamisés: pensons au secteur du bois et des ressources, au secteur manufacturier, à l'industrie du tourisme, à l'aérospatial, aux biotechnologies, aux télécommunications et aux technologies.

Nous sommes des 2239 entreprises québécoises dans lesquelles le Fonds de solidarité FTQ a investi. Le dernier budget fédéral fait progressivement disparaître le crédit d'impôt de 15% accordé aux actionnaires des fonds de travailleurs. Le crédit demeure inchangé jusqu'au 1er mars 2015, mais il sera par la suite réduit de 5% par année jusqu'en 2017.

M. Flaherty, pour ne pas compromettre ce précieux équilibre financier, nous vous demandons de revoir votre décision.