Les milliers de victimes de la magouille Nortel viennent de se faire ridiculiser. Les trois dirigeants multimillionnaires de cette défunte compagnie ont été acquittés sur toute la ligne des accusations de fraude portées contre eux.    

Officiellement non coupables malgré une preuve accablante, mais probablement coupables aux yeux du gros bon sens !

Ici au Canada, Charte des droits oblige, il faut une preuve archi-béton, dite hors de tout doute raisonnable, pour faire condamner nos chers criminels. Nous avons un système qui met tout en branle pour semer le doute et faire acquitter les bandits.

Dans ce contexte, il est devenu pratiquement impossible de faire déclarer coupables en terre canadienne les dirigeants de sociétés cotées en Bourse. Et si par malheur il y a une condamnation, la peine infligée à ces fraudeurs sera toujours ridicule.

Le système judiciaire canadien carbure depuis l'époque Trudeau à l'indigeste salade des droits individuels assaisonnée avec une panoplie de procédures judiciaires hyper compliquées où les accusés ont toutes les chances de s'en sortir, surtout s'ils ont des avocats spécialisés dans ce domaine payés 500 $ de l'heure.

Soyons sérieux ! Ne serait-il pas temps de remettre en question ce système de justice qui acquitte les fraudeurs à cravate, les trafiquants de drogue et les meurtriers de tout acabit? Au Canada, nous avons la justice la plus laxiste au monde, conforme à la rectitude politique en vigueur.

Sous prétexte qu'il ne faut plus ni juger ni punir personne, et qu'il faut toujours pardonner, certains ténors postmodernes préconisent même de fermer toutes les prisons.

En attendant, au Canada, nous semblons nous accommoder très bien de cette justice jovialiste. Voilà pourquoi on va continuer de diaboliser les réformes du gouvernement Harper à ce chapitre tout en ridiculisant le système judiciaire des États-Unis.

N'oublions pas que chez nos voisins du Sud, les dirigeants de Nortel auraient sûrement été condamnés à 50 ou 60 ans de prison.

Dans une société comme la nôtre, contaminée par la gauche caviar, il faut surtout s'occuper, d'abord et avant tout, de nos pauvres accusés. Quand il est question de penser aux victimes, on crie haut et fort que c'est de la vengeance !

Mais à quand une Charte des devoirs et des responsabilités ?

Arrêtons de nous lamenter collectivement face à toutes ces aberrations judiciaires. Nous récoltons ce que nous avons semé.