Le succès des établissements hôteliers repose en grande partie sur le professionnalisme de leurs employés. C'est pourquoi de nombreux hôteliers offrent des salaires concurrentiels, souvent autour du double du salaire minimum, assortis d'une gamme complète d'avantages sociaux, dont de généreux régimes de retraite.

Un autre ingrédient essentiel à la réussite est le client. Un client qui choisit d'abord une destination parmi toutes celles qui s'offrent à lui, puis un établissement. Et c'est pourquoi nous vous demandons, à vous, employés, et surtout partenaires, de l'hôtellerie dans les établissements en négociation, de ne pas prendre nos clients en otage.

Quand un client paie 150$ la nuit et souvent davantage, il ne veut pas être impliqué dans un conflit syndical et en subir les désagréments. Le tourisme c'est d'abord du rêve, du plaisir, du bon temps, de la légèreté.

Offrir à notre clientèle notre meilleur accueil et le service qu'elle mérite constitue le pain et le beurre de notre industrie, le vôtre aussi. Car le client a toujours le choix d'aller ailleurs et à l'heure de sites comme Trip Advisor, un client déçu peut en influencer plusieurs autres.

Toutes les parties doivent négocier de bonne foi dans le cadre de cette ronde de négociation et cela implique de regarder les faits.

Que ce soit la taille de l'établissement, l'achalandage, les conditions déjà offertes, les besoins en investissement, l'appartenance à une chaîne et les programmes en place, chaque hôtel vit une situation particulière. On ne peut pas faire de copier-coller lorsque vient le temps de fixer des conditions de travail, qui diffèrent déjà d'un hôtel à un autre.

Le contexte de l'hôtellerie a changé. Les établissements doivent constamment s'adapter pour faire face à un achalandage qui varie beaucoup selon différents facteurs, comme la température ou la force du dollar. Nous avons assisté au cours des dernières années à la fermeture et la conversion d'hôtels parce que la rentabilité n'est plus au rendez-vous.

Au cours des 10 dernières années, les bénéfices des hôtels au Québec ont chuté de près de 7%. Pendant ce temps, le coût de la main-d'oeuvre a continué d'augmenter de 30 à 40% selon les hôtels et les régions. Le Québec devient moins compétitif à l'échelle canadienne alors que la concurrence n'a jamais été aussi féroce.

Comme dans plusieurs autres domaines, il faut revoir certaines façons de faire. La flexibilité est essentielle pour faire face à la demande fluctuante et cela n'empêche pas que les hôteliers tiennent à garder leurs employés et maintenir la stabilité de leurs équipes. C'est simplement une question de gros bon sens.

L'hôtellerie, c'est vous, c'est aussi nous. Ensemble.

Soyez assurés de la volonté des hôteliers à conclure les négociations rapidement dans notre meilleur intérêt à tous.