Le débat sur la hausse des droits de scolarité est clos depuis longtemps déjà - la hausse se fera, que l'on soit pour ou contre, et l'on rattrapera finalement des décennies de déni et de gel insensés afin de préserver la qualité de l'éducation offerte au Québec. Mais au-delà des arguments, des pour et des contre, un problème bien plus grand encore vient de nous sauter au visage: celui de la dictature qu'une minorité radicale impose à la société.

Les étudiants qui sont en «grève» et qui manifestent ne représentent en fait qu'une minorité de l'ensemble des étudiants du Québec. Or, ils croient qu'ils ont le droit de nous imposer leur opinion par la force, par la violence, par du chantage et, désormais, par des actions si extrêmes qu'elles frôlent le terrorisme.

Je m'explique très mal la tolérance incroyable et la patience infinie que nous démontrons face à ces casseurs qui se croient au-dessus des lois. Le gouvernement en place, faut-il le rappeler, a été élu démocratiquement par une majorité de la population. Ses décisions ne peuvent être appréciées par tous - ce genre de compromis, c'est l'essence même de la démocratie. La façon intelligente, respectueuse et civile de manifester son désaccord, c'est d'aller voter pour un autre parti aux prochaines élections. Et c'est ce que fera une grande partie de la population.

Mais pourquoi alors laissons-nous une minorité bruyante, violente et radicale prendre tant de place? On peut (et on doit) respecter leur opinion ainsi que leur droit de l'exprimer. Mais ils n'ont pas le droit de nous l'imposer.

Je trouve vraiment triste d'assister impuissant à la radicalisation d'un débat à propos de quelques centaines de dollars. Il est alarmant de constater à quel point des groupuscules qui se prétendent démocratiques contournent, abusent et manipulent les règles élémentaires de la démocratie.

Tout comme je n'accepterais pas que des manifestants néo-nazis ravagent Montréal afin d'imposer leur idéologie, je n'accepte plus qu'une gauche extrême et dangereuse fasse de même impunément.

Il est grand temps d'agir, d'imposer le retour en classe et de laisser couler ceux qui croient que des professeurs de qualité, des universités réputées et un enseignement supérieur, c'est gratuit.