L'an dernier, je me suis inscrite au 5 km du marathon de Montréal puisqu'on me disait que c'était une expérience à vivre.

Je demeure sur la Rive-Sud et j'ai pensé que c'était préférable de stationner ma voiture au métro Longueuil et de prendre le métro pour me rendre au point de départ. Les lignes pour acheter des billets de passage étaient très longues puisque nous étions plusieurs centaines de personnes non habituées à prendre le métro. Un employé de la STM a eu l'intelligence et le bon goût d'ouvrir la barrière pour laisser passer gratuitement plusieurs dizaines d'usagers, ce qui a permis de désengorger les lignes d'attente.

Cette année, je me suis inscrite au 10 km du marathon, et c'était en plus mon anniversaire. J'ai choisi d'être plus futée et je me suis acheté deux billets de métro vendredi - soit deux jours avant l'événement - en allant à la station Beaudry, à Montréal, située tout près de mon travail.

Encore une fois, dimanche matin, la station de métro Longueuil était bondée et les deux guichets ouverts ne fournissaient pas à la tâche, créant ainsi des files de coureurs en attente d'achat de billets pour le passage. Tout heureuse de ma prévoyance, j'ai inséré mon billet et il ne fonctionnait pas. J'ai changé 3-4 fois de tourniquet et j'avais toujours le même problème.

J'ai passé devant tout le monde en disant que je n'avais qu'une question à poser. Une femme avait le même problème que moi, ayant acheté six billets d'avance. Le préposé de la STM nous a dit que nos billets étaient non valides à Longueuil puisqu'ils avaient été achetés à Montréal.

Je prends le métro de la Société de transport de Montréal, je paie le passage 3 dollars, on me remet le même billet que si je l'avais acheté à Longueuil et cela ne fonctionne pas ? Je n'y comprends rien et «l'air bête» au guichet me dit « faites la ligne et payez 3 dollars ». Très en colère, avec mon billet à la main, je suis passée par-dessus la barrière.

Ce n'est pas à 48 ans ni pour 3 dollars qu'on commence à être délinquant : c'est quand une situation complètement ridicule nous frappe de plein fouet.

Résultat : comme cadeau d'anniversaire et en guise d'incitatif à l'utilisation des transports en commun, une belle contravention de 217 dollars (j'aurais donc dû prendre ma voiture et même me stationner dans un endroit illégal à Montréal - cela aurait été plus économique).

Journée du marathon où plus de 22 000 coureurs prônent la santé - au lieu d'offrir le métro gratuit à ces gens, au lieu d'ouvrir des guichets supplémentaires, la STM ajoute deux inspecteurs un dimanche matin à 7h30 pour appliquer des mesures répressives au moyen d'un système qui n'a pas de bon sens.

Au lieu d'indiquer sur le billet « bon uniquement pour Montréal », au lieu d'informer adéquatement les gens, on écoeure les gens honnêtes qui paient leurs taxes.

L'an prochain ? Demi-marathon... du moins, je l'espère. Je me rendrai toutefois en voiture, à pied ou en vélo : on ne sait jamais, je ne veux pas prendre de chance et aller en prison.