Depuis le début, je suis le conflit qui oppose le premier ministre Jean Charest à l'avocat Marc Bellemare. Je soutiens M. Bellemare à 100 % pour des raisons logiques et fort simples.

L'ancien ministre de la Justice s'est toujours battu pour servir l'opinion publique; il a offert à la population un discours intègre, cohérent et transparent dans la mesure du possible quant à cette situation. Sa détermination face aux embûches des libéraux me prouve qu'il mérite bien de gagner son combat.

Tout d'abord, revenons au début cette saga. J'ai souvent eu l'impression que certaines personnes, sûrement de grands militants libéraux, ont tenté par stratégie politique de faire croire à la population que Marc Bellemare dénonçait la nomination des juges, les juges ou encore le système judiciaire; ce qui n'est pas du tout le cas!

Marc Bellemare a dénoncé le fait que lorsqu'il était ministre de la Justice, il aurait subi des pressions des collecteurs de fonds du Parti libéral pour faire des nominations partisanes. Il a alors déclaré que le premier ministre Jean Charest à l'époque aurait été mis au courant des faits, mais ne serait pas intervenu dans le dossier.

Ensuite, Me Bellemare a fait la demande d'avoir une tribune publique où le serment de confidentialité qu'il aurait prêté lorsqu'il était ministre aurait été levé. Or, le Directeur général des élections qui convoque Me Bellemare à la suite de ses déclarations ne peut lui offrir cette garantie, et le premier ministre refuse de lever ce serment face au DGE. C'est à la suite de ces mêmes déclarations de Marc Bellemare par la voie des médias que Jean Charest a décidé le 14 avril 2010, le même jour, de poursuivre Me Bellemare pour 700 000 $ et de créer la commission d'enquête Bastarache.

Le 2 juillet, Jean Charest a fait lever le serment de confidentialité de Marc Bellemare devant la commission Bastarache. La stratégie de notre premier ministre est fort simple: connaître les informations et les arguments de Marc Bellemare. Jean Charest ou tout autre parti présent à la commission Bastarache pourrait alors demander le huis clos du témoignage. Les informations dévoilées par Me Bellemare ne seraient ainsi pas dévoilées à la population et Jean Charest pourrait ainsi prendre connaissance d'informations pertinentes pour sa poursuite contre Marc Bellemare.

Il est dans notre droit de se demander pourquoi Jean Charest a-t-il refusé de lever le serment de confidentialité de Marc Bellemare face au DGE? Pourquoi le premier ministre n'a-t-il pas accepté d'entendre Marc Bellemare en commission parlementaire? Le premier ministre aurait ainsi sauvé beaucoup de dépenses à la population...

Les Québécois, qui ont réélu le gouvernement de M. Charest majoritaire en décembre 2008, lorsque le Parti libéral prônait d'être le parti politique «roi de l'économie», mérite de connaître toutes les informations de Marc Bellemare à coût modique. Selon moi, il ne reste plus qu'une option pour la population québécoise: demander l'annulation de la commission d'enquête Bastarache qui est inutile et coûtera très cher aux contribuables.

Il faut souhaiter que la vérité triomphe de la magouille politique. Est-ce encore possible ?