Récemment, des citoyens de la Rive-Sud ont déploré le bruit excessif de certains re culturels ou sportifs.

Loin de me joindre à eux, je veux me porter à la défense du Grand Prix, du festival Heavy MTL et d'Osheaga. Ce sont des manifestations extrêmement importantes qui n'ont aucune raison sérieuse de disparaître.

C'est vrai qu'en juin, on entend les pétarades énergiques des voitures du Grand Prix. Mais moins de deux heures le samedi matin. Idem le dimanche. Ce n'est toujours bien pas la fin du monde! On peut survivre à un tel cauchemar, si on se compare aux rescapés des camps de concentration!

Le week-end du festival Heavy MTL, nous étions presque aux premières loges du spectacle: le vent nous apportait un déluge de sons très forts et ininterrompus. La durée de cette «épreuve»: moins de trois heures. Ce n'est pas la mer à boire, personne ne s'est évanoui et les pompiers n'ont pas été appelés à l'aide! Mes voisins et moi avons échangé quelques commentaires, mais nous étions ravis pour ceux qui assistaient au spectacle d'Alice Cooper et de Slayer.

Osheaga en fin de semaine: à peine quelques notes par-ci par-là.

Toutes ces manifestations ont de fortes retombées économiques sur notre région, sans compter les centaines de milliers de personnes qui ont le bonheur d'y assister. Je n'ai jamais mis les pieds au Grand Prix, ni aux festivals de musique du parc Jean-Drapeau. Mais pour une dizaine d'heures de bruit dans tout un été, je soupçonne fort leurs détracteurs de mépriser ces manifestations populaires ainsi que leurs participants.

Parce que c'est ça, le problème qui dérange tellement certains citoyens: de 10 à 12 heures de bruit, intense par moments c'est vrai, mais réparties sur toute une saison.

Notre été dure deux mois. Que pourrions-nous faire pour réduire le bruit sans diminuer l'attrait touristique de Montréal? Au circuit Gilles-Villeneuve: une course internationale de trottinette? Au parc Jean-Drapeau: des compétitions de mime et de tai-chi?