L’auteure s’adresse au ministre de l’Éducation, Bernard Drainville

Monsieur le Ministre, je tiens à vous exprimer ma préoccupation au sujet de la situation actuelle où les étudiants en 4e année de baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale, ainsi qu’en enseignement préscolaire et primaire, ne sont pas en mesure de postuler en priorité pour les postes disponibles ou les suppléances, contrairement à certaines personnes avec peu de formation en lien avec l’enseignement et le milieu scolaire.

En dépit de nos quatre années de formation, nos 106 crédits et même plus pour certains étudiants, nos stages et notre expérience, nous avons toujours une étiquette de « non légalement qualifié[s] ». Ne serait-il pas plus convenable et représentatif que notre étiquette soit « enseignant en attente du brevet » ?

Il est évident que les étudiants au baccalauréat en enseignement ont déjà consacré une quantité significative de temps et d’efforts à leur formation spécifique à l’école québécoise.

Leur connaissance approfondie des programmes d’enseignement et des méthodes pédagogiques adaptées à notre système éducatif est une ressource précieuse pour l’amélioration continue de l’éducation au Québec. De plus, il est essentiel de souligner que ces étudiants ont développé des compétences et des connaissances approfondies pour répondre aux besoins diversifiés des élèves. Grâce à leur formation et aux expériences acquises, ils sont préparés à affronter les défis variés que rencontrent les élèves qui leur sont confiés. Ils ont acquis la capacité de choisir des stratégies d’enseignement qui tiennent compte des différentes façons d’apprendre et des besoins individuels des élèves, ce qui est crucial pour créer un environnement éducatif qui permet aux élèves d’apprendre dans le plaisir à l’intérieur d’un climat positif, inclusif et bienveillant.

Maintenir des normes élevées

En revanche, il est préoccupant de constater que des personnes, non légalement qualifiées, qui souvent ne disposent que de très peu de connaissances des différents programmes de formation de l’école québécoise, ont la possibilité d’accéder à des postes d’enseignants. Non seulement cela compromet-il la qualité de l’enseignement et de l’encadrement offert aux élèves, mais contredit également les efforts déployés pour maintenir des normes élevées dans notre système éducatif.

Je vous demande donc de réévaluer la politique actuelle et d’envisager sérieusement d’offrir aux étudiants de 4e année du programme des différents baccalauréats en enseignement la possibilité de postuler en priorité pour les postes disponibles et les suppléances. Cette mesure bénéficiera non seulement aux étudiants, mais également au système éducatif dans son ensemble. Les étudiants de 4e année des différents baccalauréats en enseignement méritent la possibilité de postuler en priorité, en raison de leur engagement dans la formation spécifique à notre système éducatif et de leur expertise pertinente.

En prenant des mesures pour favoriser l’accès prioritaire de ces étudiants aux postes disponibles et aux suppléances, vous contribuerez à renforcer la qualité de l’éducation au Québec et à maintenir la cohérence de notre système éducatif.

Je vous remercie de prendre en considération ces préoccupations légitimes dans votre réflexion et dans les décisions futures.

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