L’Institut de la statistique du Québec vient de dévoiler ses fiches démographiques annuelles. Pratiquement toutes les régions ont vu leur population s’accroître de 2021 à 2022. La plupart d’entre elles, de surcroît, ont connu une croissance record.

Les données démontrent un phénomène migratoire important des grands centres vers les régions. On ne peut que s’en réjouir. Les régions du Québec ont toujours été des milieux de vie exceptionnels.

Il n’y a pas si longtemps, on parlait de dévitalisation, et maintenant, pour la plupart des régions, cette tendance est complètement renversée.

Il n’est pas étonnant de voir que les retraités, les professionnels et les familles choisissent désormais de s’installer en région. Les attraits sont innombrables, les services municipaux y sont d’une grande qualité et le coût pour s’y loger est généralement beaucoup plus avantageux que dans les grands centres urbains.

À Victoriaville et au Centre-du-Québec, les prévisions de croissance populationnelle ont plus que doublé dernièrement. Des gens de partout au Québec et d’ailleurs s’y installent chaque mois et participent activement au dynamisme de notre collectivité centricoise. Cette hausse importante de la population nous a menés à connaître des années record en matière de construction.

Viennent avec cette croissance de nombreux défis. Au niveau des soins de santé, la croissance de la population accentue la pression sur le réseau. Imaginez, encore en 2023, plusieurs régions du Québec n’ont pas une couverture cellulaire complète.

Sur le plan environnemental, les régions du Québec s’activent comme jamais pour offrir une réponse aux changements climatiques et à la protection de la biodiversité. Or, le transport collectif en région est beaucoup plus difficile à déployer.

Au niveau de l’aménagement du territoire, les municipalités et les MRC travaillent à l’intérieur d’un carcan vieux de 27 ans qui freine considérablement le développement des projets et complique énormément la mise en place d’actions concrètes pour répondre à la pénurie de logements.

Ce qui est intéressant, c’est que l’Institut de la statistique du Québec vient de confirmer la force d’attraction sans précédent des régions du Québec.

La pandémie en a été un facteur important de même que la crise inflationniste que nous traversons, notamment. Les grandes villes du Québec ont pourtant accaparé la majeure partie des tribunes médiatiques au cours de l’année 2022.

S’il est vrai que leur poids démographique est supérieur, il n’en demeure pas moins que la croissance démographique des régions est beaucoup plus importante.

En cette nouvelle année, comme maire d’une municipalité régionale, je suis déterminé à offrir une réponse concrète, proactive et efficace sur les enjeux de l’heure en nous faisant entendre sur les différentes tribunes et en sensibilisant davantage la population au phénomène démographique actuel. N’oublions donc pas de parler des défis et des opportunités du monde municipal régional. Nul doute dans mon esprit : 2023 sera l’année des régions !

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