« Toutes les classes devraient atteindre cette cible de moins de 1000 ppm […] dès cet automne », avait promis le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, à la mi-août.

C’est raté.

En novembre, 20 % des classes du Québec avaient une concentration moyenne de CO2 supérieure à 1000 ppm (la norme en France, aux États-Unis, en Allemagne) et 2,6 % des classes avaient une concentration supérieure à 1500 ppm (la norme au Québec, même si le comité d’experts recommandait 1000 ppm). Une bonne qualité de l’air dans les écoles permet d’assurer une bonne santé respiratoire et de réduire la transmission de la COVID-19 par aérosol.

Le nouveau ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, qui suit le dossier de près, admet qu’il reste « beaucoup de travail à faire ». On aime sa franchise. Mais il est en train de prendre un mauvais pli de son prédécesseur : quand les taux de CO2 augmentent, Québec revient à la norme de 1500 ppm. Ça donne peut-être de meilleures statistiques, mais ça n’améliore pas la qualité de l’air. Québec doit viser 1000 ppm dès maintenant.

On comprend que le dossier n’est pas simple, que Québec a déjà dépensé 489 millions, que de nombreuses écoles sont vétustes.

Mais le gouvernement Legault s’est aussi traîné les pieds : il a passé deux années scolaires à minimiser la question, et une troisième rentrée à dire que tout était réglé. Élèves et profs passeront pourtant un troisième hiver avec comme solution d’ouvrir les fenêtres.

Ce n’est vraiment pas fort.

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