L’Alberta a une nouvelle première ministre depuis jeudi : Danielle Smith.

Elle vient de la frange plus radicale du Parti conservateur uni de l’Alberta, est très à droite au plan économique et fait passer son prédécesseur Jason Kenney pour un centriste. Mais ce sont les affaires internes des Albertains.

Là où ça concerne davantage le Québec, c’est que Danielle Smith a fait campagne sur la « souveraineté de l’Alberta ».

Elle ne veut pas que l’Alberta devienne un pays. Elle veut que les lois fédérales, les décisions des tribunaux et les décisions réglementaires qui ne font pas l’affaire de l’Alberta… ne s’appliquent pas dans la province. Elle a promis d’adopter une loi pour donner ce pouvoir aux députés provinciaux.

L’idée est peut-être très populaire auprès des militants qui l’ont élue. Mais une telle loi est inconstitutionnelle parce qu’elle porte atteinte aux principes du fédéralisme, à la séparation des pouvoirs et aux pouvoirs des tribunaux, font valoir 99 % des experts.

Nous avons une relation amour-haine avec l’Alberta. Au plan environnemental et fiscal, nous ne voyons pas le monde de la même façon. Mais sur le plan du fédéralisme, le Québec et l’Alberta ont toujours été de grands défenseurs de l’autonomie provinciale. Depuis une décennie, les deux provinces se battent ensemble contre la création d’une commission nationale des valeurs mobilières.

Le Québec a besoin d’une alliée déterminée, mais responsable en matière d’autonomie provinciale. Depuis jeudi, notre alliée s’est considérablement radicalisée. Ça n’aidera pas les provinces qui veulent négocier de façon responsable avec Ottawa.

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