Pour un homme qui aspire à administrer la province, disons qu’Éric Duhaime montre une gestion peu rassurante de ses propres finances.

En plus des taxes municipales payées en retard à cause d’une nébuleuse histoire de bail, on apprenait lundi qu’il a déjà tant attendu pour payer sa facture d’Hydro-Québec qu’il s’est fait débrancher. Il a aussi omis de payer certaines taxes scolaires pendant plus de deux ans, et on ne parle pas ici d’un simple oubli. Quand les tribunaux et un huissier doivent intervenir pour récupérer l’argent, c’est qu’il y a mauvaise foi.

Le dossier de l’impôt foncier est par ailleurs loin d’être « clos », comme l’affirme le chef conservateur. Le bail stipulant que c’est au locataire de M. Duhaime d’acquitter les taxes municipales pourrait être « illégal », selon certains experts. Des fiscalistes reconnus comme André Lareau, de l’Université Laval, se demandent même si M. Duhaime aurait pu réclamer des déductions pour des taxes qu’il n’aurait pas lui-même payées, ce qui constituerait de la « fraude ».

On n’a absolument aucune preuve de cela. Mais à partir du moment où ces allégations sont avancées, M. Duhaime aurait intérêt à les dissiper. L’homme se présente actuellement devant les électeurs comme candidat au poste de premier ministre du Québec. Ceux-ci ont le droit d’avoir l’heure juste sur sa probité. Éric Duhaime a dénoncé à maintes reprises le manque de « transparence » du gouvernement Legault. À son tour de se soumettre à l’exercice.

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