Qu’on cesse de nous répéter que Montréal est une ville sécuritaire parce qu’il y a moins de meurtres ici qu’à Chicago, ou moins de crimes violents que dans les années 1970. Ce sont des statistiques.

Aujourd’hui, les Montréalais comparent la situation avec ce qu’ils connaissent. Et la réalité, c’est qu’ils se sentent moins en sécurité qu’il y a cinq ans.

On nous assure qu’on ne laissera pas Montréal devenir le terrain de jeu des criminels. Soit.

Mais que comptent faire la Ville et le SPVM ? Étudie-t-on la possibilité de mettre sur pied une escouade spéciale ? Va-t-on investir davantage dans l’enquête et la filature ? Combien d’effectifs va-t-on ajouter ? Nous avons déjà écrit ici l’importance de travailler de concert avec les groupes communautaires, sur le terrain, en prévention. Mais quel sera le signe fort et visible envoyé au crime organisé ?

La vérité c’est que nous ne sommes pas plus avancés qu’au printemps. Souvenez-vous : au début du mois de mai, Laval avait été le théâtre de trois fusillades en l’espace d’une semaine. La ministre de la Sécurité Geneviève Guilbault avait rencontré les chefs de police de la région métropolitaine et se disait ouverte à leurs demandes.

Trois mois plus tard, les balles sifflent dans les rues de Montréal. Pire, l’administration Plante et le syndicat du SPVM se chicanent sur le nombre d’effectifs policiers nécessaires. C’est navrant. Mardi, un passant innocent aurait pu perdre la vie. Il faut agir.

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