Le premier ministre Justin Trudeau est allé manger dans un pub à l’Île-du-Prince-Édouard il y a 10 jours.

Le pub Lone Oak a affiché des photos de cette visite sur sa page Facebook. Il a reçu beaucoup de messages haineux, vulgaires et misogynes qui visaient ses employées. Des militants anti-mesures sanitaires se sont amusés à faire descendre la cote de satisfaction du resto sur Facebook (ils n’y ont évidemment jamais mis les pieds). Samedi, on a vandalisé la voiture de livraison.

On est rendu là : quand un premier ministre démocratiquement élu débarque dans un pub, une petite minorité de radicaux intimide le commerce, qui est obligé d’appeler la police pour assurer la sécurité de ses employés. On nage ici en plein délire.

Vous pouvez aimer ou non Justin Trudeau. Là n’est pas la question. Mais on vit en démocratie, dans une société de droit où les débats respectueux sont les bienvenus. Pas dans une société où un désaccord mène à l’intimidation et au harcèlement.

Le plus triste, c’est qu’on semble s’habituer à cette ambiance d’intimidation de la part des opposants radicaux à toute mesure sanitaire. Au point qu’aucun des autres chefs fédéraux (ou aspirants chefs chez les conservateurs) n’a cru bon de condamner les gestes disgracieux contre le Lone Oak. Leur silence est aussi déplorable qu’inquiétant pour la suite des choses.

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