Mais pourquoi diable est-ce si long ? On a beau retourner la question dans tous les sens, on ne trouve pas de réponse. On sait que la détection du virus dans les eaux usées peut permettre de détecter à l’avance les vagues de COVID-19.

Les autres provinces le font. Le Québec en est parfaitement capable : un projet pilote a fonctionné jusqu’en décembre dernier, mais son financement a été supprimé juste avant la cinquième vague dans un manque de vision hallucinant.

Aujourd’hui, les chercheurs sont prêts depuis des mois. Leurs machines aussi. Le coût est dérisoire – à peine 500 $ par jour pour analyser le virus dans une ville comme Montréal, selon les scientifiques impliqués. Pourtant, la sixième vague déferle et on attend toujours.

Le ministère de la Santé a mandaté l’INSPQ pour déployer un programme. Ce dernier affirme que les « modalités opérationnelles du projet sont en cours d’élaboration ». On nous promet des nouvelles bientôt.

Après deux ans de pandémie, voir un tel manque d’agilité et de rapidité face aux défis posés par la COVID-19 est décourageant.

L’alerte fournie par les eaux usées serait d’autant plus précieuse que depuis l’arrêt des tests PCR généralisés, il faut attendre les hospitalisations pour deviner la prévalence du virus dans la population. Bref, on navigue dans le noir. Et personne ne semble pressé d’allumer la lumière.

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