Bien sûr qu’il faut se réjouir du caractère pacifique des manifestations qui ont eu lieu à Québec, alors qu’il a fallu se résoudre à expulser de force les protestataires d’Ottawa.

Il y a de quoi demeurer perplexe, toutefois, quant au renvoi d’ascenseur qu’on réclame, en échange, à François Legault. D’abord, c’est irrecevable. Récompense-t-on un enfant simplement parce qu’il n’a pas tout cassé dans la maison ? Ensuite, c’est stérile. Les mesures sanitaires sont actuellement éliminées une à une. Le 14 mars, elles seront presque toutes levées. On pourra même se lâcher sur les pistes de danse, se prendre pour Elvis au karaoké et aller voir le Canadien au Centre Bell.

Le calendrier de déconfinement est connu depuis déjà deux semaines. Le passeport vaccinal va bientôt expirer. Les masques à l’école ? Le directeur national de santé publique du Québec par intérim, le Dr Luc Boileau, vient d’ouvrir la porte à un possible retrait. L’état d’urgence tire aussi à sa fin. Tout ça n’a rien à voir, par contre, avec un « renvoi d’ascenseur ». Ces décisions ont été prises avec l’assentiment des autorités de santé publique, en vertu de l’évolution de la situation épidémiologique.

Les manifestants ont profité de leur « Woodstock de la liberté » pour s’éclater sans menacer la sécurité de quiconque. Tant mieux.

Le retour à la normale est pour bientôt. Tant mieux.

Mais il n’y a pas de lien de cause à effet entre les deux. Tant mieux.

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