Il y a désormais un nouveau ministre de l’Immigration au Canada – Sean Fraser, de la Nouvelle-Écosse.

Il a sûrement déjà commencé à se familiariser avec ses dossiers. Permettez-nous de l’exhorter à traiter en priorité celui de l’évacuation des Afghans en danger.

Résumons la situation pour qu’il puisse la comprendre en moins d’une minute : cela fait maintenant plus de deux mois que l’opération d’évacuation du Canada est terminée… et cela fait maintenant plus de deux mois que le dossier est traité par Ottawa avec une nonchalance doublée d’une lourdeur bureaucratique qui, dans les circonstances, sont choquantes.

Les plus récents témoignages à ce sujet ont été rapportés par le journaliste Jean-François Bélanger de Radio-Canada. Dans ses reportages, il a interviewé plusieurs Afghans qui ont naguère aidé le Canada (comme interprète, comme pharmacien dans un hôpital militaire, etc.) et pour qui Ottawa devrait actuellement remuer ciel et terre.

Mais ce n’est pas ce qui se passe. Loin de là. On reconnaît que la situation des Afghans qui demeurent coincés dans leur pays est hautement complexe. Ottawa doit solliciter l’aide de ses alliés pour faire bouger les choses.

Mais comment expliquer que même des Afghans qui ont pu fuir leur pays – comme un ancien interprète du journaliste du Globe and Mail Mark MacKinnon, transporté en Ukraine par des militaires de ce pays – n’aient pas encore reçu le feu vert d’Ottawa ? Insistons : c’est incompréhensible. Voilà le topo, monsieur Fraser. À vous de jouer. Et, de grâce, sans tarder.

Qu'en pensez-vous? Exprimez votre opinion