Les avis de nos lecteurs sont partagés quant à la performance des chefs de parti, mais ce débat présenté jeudi soir à Radio-Canada a manifestement plu. Voici un aperçu des courriels reçus à la suite de notre appel à tous sur le débat des chefs.

La jeunesse

« Selon moi, c’est la jeunesse qui l’emporte. On dirait que François Legault a perdu la joute oratoire. »

Gérard Desjardins

Et les programmes ?

J’aimerais que les chefs présentent davantage leur programme plutôt que de les voir s’accuser de toutes sortes de choses sans fondement. Avec ce que j’ai vu, lu et entendu, le premier ministre ne peut sérieusement être que M. Legault.

Michel Langevin

L’animateur qui fait la différence

Je trouve que Patrice Roy a fait toute la différence. Il était posé, discipliné et il ne s’est pas laissé impressionner par les chefs devant lui. Ce débat était plus respectueux. Paul St-Pierre Plamondon va gagner beaucoup de votes, car il est calme, posé et très attentif à ce que les autres chefs disent. Tout compte fait, je crois que le 3 octobre, nous allons avoir des surprises ! M. Legault et son parti seront élus, mais le PQ vient brouiller les cartes à cause de M. Paul St-Pierre Plamondon.

Lise Desjardins

Plus de représentativité

Très bon débat, format permettant aux cinq chefs de nous informer de leurs engagements et de répondre aux attaques adverses. Bravo à Patrice Roy pour son animation et sa maîtrise des belligérants. M. Legault a été meilleur qu’au premier débat. Il va gagner cette élection, mais je souhaite qu’il ne soit pas trop majoritaire et que les quatre autres partis gagnent aussi les sièges requis pour être à l’Assemblée nationale, mieux représenter leurs positions et favoriser notre démocratie. M. St-Pierre Plamondon, qui selon moi a été le meilleur à ce débat, devrait poursuivre son implication en politique et au moins gagner sa circonscription pour siéger à Québec. Il le mérite. Quant aux trois autres chefs, ils ne feront pas de gains à la suite de cet exercice. On verra sans doute des résultats qui démontreront la nécessité d’une réforme qui permettrait plus de représentativité du vote de chaque parti.

Claude Desmarais

Un contexte difficile

On a beaucoup critiqué M. Legault pour son non-verbal et ses expressions de frustration pendant les débats. Il faut comprendre qu’il était la cible, souvent unique, des autres chefs. Il a quand même pu défendre ses réalisations dans un contexte extrêmement difficile qui l’a privé pratiquement de la moitié du temps disponible de son mandat, la pandémie s’étant imposée comme l’enjeu principal depuis 2020.

Paul-André Milette

Un idéalisme indéniable

Beaucoup de critiques et de promesses idéalistes de la part de ceux qui n’ont jamais été aux commandes. La pluie de dollars qui nous tomberait dessus risquerait de devenir toxique dans la réalité. L’éloquence des jeunes est indéniable, mais leur idéalisme aussi…

Pierre Chatelain

Des élections proportionnelles ?

Une chose me saute aux yeux, c’est que malgré que mon choix soit déjà fait depuis longtemps, j’aimerais que les visions du PQ et de QS soient représentées plus qu’elles ne le seront, je le crains, après les élections du 3 octobre. Des élections proportionnelles seraient idéales, mais cette formule du pourcentage des votes pourrait être revue pour que ça ne devienne pas un gouvernement à l’italienne.

François Caron

Dans le respect

Ce que je retiens le plus, c’est le respect des règles de tous et toutes. Ces règles étaient claires, nettes et précises, mais nos chefs et cheffe ont été très disciplinés. Ils ont eu à débattre d’enjeux déjà établis, ce qui nous a donné un bon débat. M. Legault, qui a été attaqué de toutes parts, s’en est mieux sorti que lors du dernier débat. Messieurs Nadeau-Dubois et St-Pierre Plamondon sont, quant à moi, ceux qui s’en tirent le plus brillamment.

Céline Boissonneault

Un meilleur véhicule pour la cheffe

Mon attachement pour la langue française m’empêche de vouloir voter pour Mme Anglade. J’ai pourtant fortement apprécié sa prestation d’hier. Même si je pense que la défense des droits des femmes passe dans l’immédiat par d’autres choses que le nombre de places en CPE et le rejet des maternelles 4 ans, Mme Anglade annonce qu’elle est sensible au sort des femmes, ce qui est très bien. Il est dommage qu’elle se soit retournée si vite, en début de campagne, sur la question de la défense du français et face à sa volonté de moderniser un vieux parti qui ne m’apparaît pas comme le meilleur véhicule pour les idées de cette femme brillante. Elle aura le temps d’y repenser d’ici aux prochaines élections.

Colette Boucher

Enfin un bon débat

Le grand gagnant de ce dernier débat est sans conteste Patrice Roy ! Il a su, subtilement, mais fermement, tenir la bride des plus fringants et assurer le droit de parole des plus sages.

Pour ma part, j’ai pu, pour la première fois, écouter le débat jusqu’au bout, sans élévation de ma pression artérielle.

Le grand perdant : François Legault, le bougon, le boudeur, le négatif, incapable de répondre franchement et ouvertement aux objections des autres, donnant ainsi l’apparence de ne pas dire toute la vérité sur certains sujets et de mépriser l’opinion de ses pairs sur d’autres questions importantes.

Mention spéciale à Dominique Anglade qui a su bien se faire valoir et, sûrement à la grande joie de certains, faire sortir de ses gonds François Legault qu’elle a subtilement amené à montrer son côté paternaliste et « duplessiste ».

En conclusion, je pense que, pour une fois, ce débat aura pu servir à quelque chose. Moi, j’étais indécise jusque-là, aujourd’hui je sais pour qui je vais voter.

Diane Villa