Sans surprise, les lecteurs se disent inquiets de la recrudescence des actes de violence par armes à feu dans la métropole et proposent quelques pistes de solutions. Voici un aperçu des courriels reçus à notre appel à tous.

Désengagement policier

Retraité comme policier depuis 20 ans, j’ai terminé ma carrière comme lieutenant-détective dans le Centre-Sud. Déjà, en 2000, nous constations un désengagement policier. La marotte des patrouilleurs était : « les conséquences pour nous sont moins graves si on n’intervient pas que si on intervient, point final ». Facile de comprendre qu’un jeune (ou moins jeune) avec une famille et des responsabilités n’a pas le goût d’avoir des soucis avec la déontologie. Les résultats se font durement sentir aujourd’hui. C’est, à mon avis, un choix de société et des politiciens. Notre police est constamment sous les projecteurs et la critique. 

Denis Bergeron

Investir dans les institutions

Je crois qu’il faut aider les organismes qui travaillent auprès des jeunes. Il faut investir dans les écoles et dans les loisirs des jeunes. Il faut éduquer les jeunes pour les sortir de la rue. Je crois en l’éducation.

Sylvie B. Farand

Retour du balancier

C’est le moment pour un « retour du balancier » adapté à la société actuelle. Le respect des valeurs individuelles et collectives, acquis chèrement, doit se faire en acceptant et permettant que les services que nous nous payons pour notre sécurité puissent se faire avec une présence active, visible et responsable. Et pour ceux et celles qui assurent ces services, la société doit leur permettre d’agir, sans crainte de jugement intempestif.

Lyne Deschamps 

Pouvoirs nécessaires

Il faut donner aux policiers les pouvoirs nécessaires pour effectuer leur travail adéquatement.

Michel Nadeau

Moins, c’est plus

Je n’en reviens pas de la facilité avec laquelle plusieurs politiciens et commentateurs demandent une augmentation des effectifs de la police en réponse aux incidents reliés aux armes à feu ! Si plus de policiers étaient la solution, les États-Unis seraient l’endroit le plus paisible du monde. Dans certaines villes américaines, en plus d’avoir des effectifs beaucoup plus nombreux que chez nous, ces corps de police sont véritablement équipés comme l’armée ! Et pourtant…

Sylvain Renaud

Cavalerie et prévention

D’abord des escouades spécialisées et un plus grand nombre de policiers favoriseraient une plus grande sécurité pour la population. En face de bandits, on n’envoie pas un psychologue, un travailleur communautaire ou un organisateur de pastorale pour arrêter les criminels. Malheureusement, c’est un rapport de force qui fera cesser le phénomène. Aussi, une mairesse moins naïve qui appuierait beaucoup plus le corps policier serait un atout important. Aussi, de la prévention dans les écoles, un ajout de personnel (professeurs, éducateurs, psychologues, orthopédagogues, travailleurs sociaux, etc.) viserait à enrayer le décrochage scolaire. Enfin, mieux adapter le système d’éducation à la réalité des garçons.

Michel Lefebvre, Montréal

Caméras corporelles

Nous ne nous sentons plus en sécurité à Montréal. Je suis Montréalaise, mais je ne vais plus au centre-ville et je ne sors plus le soir. Valérie Plante a beau nous répéter que la ville est sécuritaire, ce n’est pas vrai ! Montréal a tellement changé depuis qu’elle est au pouvoir. Je ne reconnais plus ma ville. Pour aider les policiers, je suggère l’achat de caméras corporelles. Je crois fermement que ça les aiderait dans leur travail.

Michelle Babin

De l’argent et du pouvoir

Remettre des pouvoirs plus musclés aux corps policiers avec plus de budget et plus de ressources humaines.

Pierre G. Pouliot

Mieux s’armer

Montréal a tout fait pour nuire au travail des policiers, qui ne veulent plus travailler dans la métropole en raison du manque de support. Sans compter que les lois protégeant les minorités nuisent au travail des policiers. Quand je vois les militaires bien armés patrouiller dans le centre-ville de Paris, ça me procure un sentiment de sécurité. On est peut-être rendu là ?

Pierre Baril

Un grand nettoyage

Faire comme à New York il y a plusieurs années : nettoyer la ville, placer des policiers en tout temps aux quatre coins des rues de Montréal, contrôler les armes à feu et punir les contrevenants.

Louise Bélanger, Laval

Contrôler les armes

Maximiser le contrôle des armes à feu, c’est le seul moyen. C’est la balle qui provient d’une arme qui tue. C’est simple. Minimiser le nombre d’armes et vous abaisserez le nombre de meurtres par balles. Nos décideurs sont faibles et manque de couilles, ils ne pensent qu’à leurs images et leurs chances d’être réélues. Si nous n’entamons pas un virage rapide, nous deviendrons comme les États-Unis. Nous prierons alors pour le tireur et sa victime sans vouloir bouger sur le vrai problème.

Claude Lessard

Responsabilité parentale

Si les parents prenaient leurs responsabilités dès la naissance de leurs enfants, peut-être qu’on ne serait pas rendu là.

Monique Ouellet

Maintenir l’ordre

L’administration Plante doit renoncer à son idéologie qui est de désarmer la police et en faire des travailleurs de rues. Le mandat de la police est de maintenir l’ordre et faire respecter les lois. L’administration doit aussi supporter les policiers et les laisser effectuer leur travail. C’est bien beau la prévention, mais il y a des cas où il faut mettre au pas les bandits.

Christian Boily, Rouyn-Noranda