Vous avez été nombreux à commenter la nouvelle version du projet de troisième lien Québec-Lévis présentée cette semaine par le gouvernement de la CAQ. Nombreux et en majorité réfractaires au projet à deux tunnels. Voici un aperçu des quelque 300 réponses à notre appel à tous.

Magouille irresponsable

Je trouve ce projet indécent et irresponsable. Cette magouille politique qui a pour but de nous faire avaler un projet de 6,5 milliards au lieu d’un à 10 milliards est politiquement suicidaire dans un contexte où la classe moyenne peinera bientôt à payer son hypothèque. M. Legault, au lieu de deux tunnels, peut-on envisager un pont à 3 milliards de dollars ?

Harold L’Heureux

Un projet de 1950

Si, comme entendu [jeudi], les corridors réservés au transport en commun ne sont en vigueur qu’aux heures de pointe, le fédéral ne doit pas mettre 5 cents dans ce projet qui favorise l’étalement urbain et encourage l’utilisation de l’auto solo. Un troisième lien est peut-être nécessaire à Québec, mais un nouveau pont réservé au transport en commun fera très bien l’affaire et enverra le bon message. On ne planifie pas en 2022 un projet pour les 50 prochaines années en pensant comme en 1950.

Madeleine Decelles, Montréal

Faisons un choix

J’habite sur la Rive-Sud de Québec depuis 1987. Actuellement, les citoyens qui veulent se déplacer sur l’axe est-ouest de la Rive-Sud sont pris en otage lorsque les ponts sont bloqués. Toutes les routes importantes sont bloquées par cet embouteillage sur la 20 et la 132. Un troisième pont près de ceux existants ne peut pas solutionner ce problème. Donc, il faut construire plus à l’ouest. Un pont entre l’île d’Orléans et les deux rives est impossible en raison de la nature patrimoniale du secteur. Il reste donc un tunnel. Mais en attendant, la rénovation du pont de Québec est incontournable. Il faut corriger le scandale de sa vente pour seulement 1 $ au Canadien National. Le fédéral doit récupérer ce bien commun pour la somme de 2 $ et défrayer les coûts d’entretien pour maintenir ce monument. Bref, peu importe les objections de la planète dans ce dossier, ayons le courage de décider.

Jacques Crochetière

Réduire la circulation

Ridicule, cette idée de troisième lien : tout pour l’automobile, l’étalement urbain et rien pour l’environnement. Que l’on utilise les technologies pour réduire la circulation sur les ponts actuels. Une piste de solution serait de rendre la traversée de ceux-ci payante et d’accorder une réduction suivant le nombre de passagers jusqu’à zéro pour quatre passagers ou plus. Une application permettant de mettre en contact les gens, selon les adresses de départ et du lieu de travail, et selon leurs horaires, et le tour est joué. La volonté politique, maintenant.

Marcel Plante, La Guadeloupe

Manque de courage

Pour moi, il s’agit d’un projet d’un siècle passé. Une vision électoraliste d’un parti qui gouverne à coup de sondages. Malheureusement, on n’a pas le courage, comme société dite distincte, de faire autrement.

Mario Bibeau

Pour plaire à certains électeurs

Le projet de troisième lien, que ce soit un ou deux tunnels, demeure une aberration électoraliste pour plaire à une certaine clientèle alors que la CAQ au pouvoir manque le virage vert, essentiel pour le bien des futures générations. Tout cet argent englouti qui ne servira qu’à faciliter l’utilisation de l’automobile et l’étalement urbain… quel manque de vision et de responsabilité sociale !

Brigitte Lavoie

Tant d’arguments contre

C’est un projet qui ne tient pas la route. C’est trop onéreux, ça ne répond pas aux besoins des gens de la ville de Québec ni à ceux des habitantes de la Rive-Sud et ça va à l’encontre des efforts menés pour limiter le réchauffement de la planète. Je suis tout à fait contre ce projet.

Claire Maltais

Pourquoi faire simple...

Les élus ne se préoccupent aucunement de ce que veulent les payeurs de taxes. Un pont serait moins coûteux et plus rapide à construire. On pourrait même faire d’une pierre deux coups en associant le projet de troisième lien et celui du pont de l’île d’Orléans. Mais non, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Autre exemple : le tramway. Une minorité le veut, mais on le fait quand même.

Benoît Bouchard, Québec

Plus réaliste

Un troisième lien est nécessaire, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité. Le projet initial prévoyait l’utilisation d’un tunnelier aux dimensions beaucoup trop grandes. Le nouveau projet me semble plus réaliste et se réaliserait à moindre coût. La gestion dynamique des voies, planifiée dès le départ, est un atout. L’enjeu qui demeure est celui de l’endroit où aboutira le tunnel du côté de Québec.

Serge Goulet, ingénieur à la retraite, Québec

Élargir notre vision

Est-ce vraiment nécessaire ? Avons-nous une vision plus large qu’un plan quinquennal ? Connaissons-nous bien les moyens de transport du futur ? Les deux traversiers peuvent-ils être plus invitants pour les déplacements ? Bref, il y a des milliards de dollars en jeu, mais le jeu en vaut-il la chandelle ?

Les congestions à Québec dépassent rarement les 20 minutes. Si le transport en commun était gratuit, ne serait-ce pas une excellente idée ? Si le covoiturage était encore plus encouragé, ne serait-ce pas une autre bonne façon de décongestionner les autoroutes et routes ? Si les pistes cyclables continuent à se développer, ce serait un plus pour diminuer la pollution.

Bref, un troisième lien sous le fleuve, je n’y vois rien de bon. Il y a d’autres solutions plus pertinentes, plus respectueuses de l’environnement et qui ne demandent qu’un effort d’implication à ceux et celles qui se déplaceront.

Ces milliards de dollars pourraient servir aux familles, aux gens qui peinent à faire face à la montée des prix : essence, électricité, alimentation, vêtements, éducation, etc.

François Robert jr, Québec