Voici un aperçu des réponses à notre appel à tous sur le budget fédéral déposé jeudi par la ministre des Finances, Chrystia Freeland.

Ce déficit qui n’en est pas un

De quelle école d’économistes origine cette théorie fumeuse qui consiste à ne plus considérer un déficit budgétaire comme un déficit, dans la mesure où le rapport dette/PIB se compare avantageusement à celui d’autres pays de l’OCDE et, ce faisant, à faire porter une charge de plus en plus lourde aux générations à venir ? Autrement dit, si je roule à 130 km/h sur l’autoroute, devrais-je m’attendre à recevoir non pas une contravention, mais un certificat de bonne conduite si d’autres conducteurs roulaient à 140 km/h ?

André Carrier

Rien pour l’environnement

Ce que je retiens : rien pour l’environnement. Au contraire, des subventions supplémentaires aux pétrolières pour la soi-disant captation du carbone.

Sylvie Leclerc

Un pays bien géré ?

Je retiens de ce budget que la croissance exponentielle de la dette du gouvernement canadien n’est pas un modèle de gestion à suivre pour chaque citoyen. On croule sous des milliards de dette accumulée avec la prétention d’être un pays bien géré. Si on connaissait l’identité de nos créanciers, on comprendrait mieux la signification de cette dette.

Jean-Yves Pilon

La facture d’épicerie continuera de grimper

Ce qui me déçoit dans le budget de la « madame avec les souliers neufs », c’est qu’il y a rien pour stopper la hausse de la facture chez Metro ou IGA ou Maxi. Est-ce-qu’elle se rend compte que beaucoup de Canadiens ont de plus en plus de difficultés à se nourrir ?

Gaétan Faubert

Pour les fans du rouge

C’est le meilleur budget depuis Pierre Elliott Trudeau… pour les amateurs de déficits.

Guy Sirois

De bonnes idées

Des bonnes idées pour l’accès à la propriété avec le CELIAPP, qui permettra aux plus jeunes d’espérer accéder à la propriété. Jumelé à l’annonce d’investissement de plusieurs milliards pour la construction de logements, c’est très habile de la part de la ministre Freeland. De plus, un moratoire de deux ans sur la spéculation étrangère sur le marché immobilier devrait aider à maintenir un prix d’achat d’une propriété plus raisonnable. Pas de folie de dépenses inutiles malgré les surplus engrangés depuis décembre. Bravo !

Serge Leduc, Pincourt

Qui en paiera le prix ?

Déficit abyssal, dépenses avec de l’argent emprunté, inflation galopante à prévoir. Qui paiera la note ? Les plus vieux, dont les épargnes fondent comme neige au soleil avec ce jeu inflationniste.

Louis Béland

Sans saveur

Un budget fédéral d’un gouvernement dépensier mais qui rate la cible des besoins. Un CELI habitation qui profitera à qui ? Et quand ? Dans 10 ans peut-être. La construction de logement, néanmoins, est un bon point, si on arrime les besoins correctement avec les gouvernements provinciaux. Un plan dentaire qui est un champ de compétence des provinces et que le Québec a déjà instauré pour les jeunes. Une augmentation des dépenses militaires. Pas grand-chose pour l’environnement si ce n’est l’autorisation la veille d’un projet pétrolier polluant d’un milliard de barils de pétrole au large de Terre-Neuve. Aucune cible de retour à l’équilibre budgétaire et, surtout, absolument rien pour les demandes unanimes des provinces pour l’augmentation des transferts en santé sans condition. Un budget libéral-NPD centralisateur, dépensier, sans saveur et qui oublie la solidarité et les priorités des provinces, la santé.

Laurent Tremblay

Quelques bons coups

Nous sommes d’accord avec les principes. L’innovation pour réduire les émissions de GES me semble primordiale (trouvant des solutions de remplacement au pétrole et autres…). Devenons plus autonomes militairement (il sera plus facile de compter sur l’aide des pays voisins si nous sommes, nous-mêmes, capable de les aider en retour, le Nord de notre pays doit être protégé aussi). Actions (construction) pour réduire le coût des habitations et l’encouragement (création du nouveau compte) pour économiser, sans impôt à payer. Bravo.

Francine Chabot

La santé et l’inflation

Je retiens que la santé deviendra de facto une compétence partagée entre le fédéral et les provinces. Je retiens également qu’il faudra prier fort pour que l’inflation actuelle ne soit que transitoire, faute de quoi les taux d’intérêt s’envoleront en même temps que toutes les belles promesses néolibérales.

Christian Castonguay, Laval

Affrontement à venir en santé ?

Et la santé ? C’est évident que le fédéral a fait un doigt d’honneur à toutes les provinces. En fait, à tous les Canadiens. C’est quoi le plan de match ? Un affrontement calculé ? Une autre intrusion du fédéral en santé ? La table est mise pour que la chicane pogne !

Normand Briand, Repentigny

Et les retraités...

Il n’y a rien pour les retraités qui voient leur pouvoir d’achat diminuer constamment avec la hausse des prix et l’inflation galopante.

Johanne Leclerc, Longueuil