Des conséquences sur les autres
La liberté ne peut s’exercer que si la sécurité l’accompagne. Qui voudrait d’une liberté qui nous mettrait à risque ? Dans le cas présent, la « liberté » de ne pas se faire vacciner met à risque la liberté et la santé de tous : on le voit bien dans les populations moins vaccinées. Déjà que les contraintes à la liberté individuelle que le passeport vaccinal impose ne s’appliquent que pour les services non essentiels, sauf en de rares exceptions. Celui qui décide de ne pas se faire vacciner doit accepter les conséquences de son choix : pourquoi les autres devraient-ils accepter des contraintes supplémentaires, des restrictions prolongées, des risques de santé accrus, des frais de santé augmentés ?
Michel Jacques
J’ai choisi la sécurité
On peut se réjouir que le principe de liberté guide, notamment, nos choix politiques. Toutefois, la société ne vit pas que de principes. Comme chacun n’a droit qu’à une vie, l’individualisme qui nous caractérise se manifeste autant chez les pro que chez les anti-vaccins. Je plaide coupable de chercher la sécurité pour mes proches et pour moi.
Diane Dulong
Une mesure temporaire
Vous avez oublié de mentionner que nous sommes en pandémie. En temps de guerre, nous devons parfois prendre des décisions difficiles. Les gouvernements doivent penser en termes de collectivité et non d’individualités. Si les gens étaient tous vaccinés, nous n’aurions pas cette discussion. Vous faites peur au monde avec votre discours alarmiste. À ce que je sache, le couvre-feu n’existe plus ; pourtant, vous l’avez dénoncé et avez dit qu’il deviendrait permanent… Les gens ne sont pas stupides : le passeport reste une mesure temporaire qui, comme le couvre-feu, va disparaître.
Pierre Gingras
Une gestion basée sur la peur
Merci, M. Dufour, pour votre très beau texte. Je vois bien qu’une bonne partie de la population semble satisfaite de la gestion de la crise par le gouvernement Legault. Pourtant, cette gestion repose depuis le début sur la peur. Dans les années 50, les gens avaient peur d’aller en enfer et obéissaient à l’Église ; aujourd’hui, ils ont peur d’un virus et obéissent aux dogmes de la Santé publique. Pourtant, comment peut-on être fier d’un gouvernement qui gère une crise en utilisant la loi des mesures d’urgence depuis 18 mois, bâillonnant ainsi les autres partis politiques et balayant toute voix qui voudrait prendre la parole ? Gérer quand tu n’as aucun compte à rendre à personne, c’est facile, vous savez !
Hélène Tremblay, Verdun
De quelle liberté parle-t-on ?
Mais de quelle liberté parlez-vous donc, M. Dufour ? Que faites-vous de mon droit de ne pas vouloir me retrouver au restaurant en compagnie d’un non-vacciné ? Que faites-vous de mon droit de recevoir des soins de santé adéquats en temps opportun, droit qui m’est refusé à cause de l’engorgement des hôpitaux par les non-vaccinés ? Vous parlez donc de la liberté pour un non-vacciné de propager la maladie et d’engorger les hôpitaux ? Vive la liberté ! ! !
Pietro Di Paolo, Montréal
La crainte des hospitalisations
Je crois que ce n’est pas la peur de vivre mais bien la peur des hospitalisations qui motive le gouvernement à agir. Vous avez raison, M. Dufour, par contre, si les récalcitrants recevaient les vaccins, on n’en parlerait plus et les hôpitaux seraient libres des covidiens, qui prennent encore trop de place. Il est là, le vrai problème. Libérons les hôpitaux et nous retrouverons notre liberté.
Michel Damphousse
Ne confondez pas peur et intelligence
Je suis profondément indépendantiste. J’ai toujours voté pour des partis promouvant l’indépendance et j’ai voté oui aux deux référendums. Cela ne m’empêche pas d’être favorable au passeport vaccinal, surtout par rapport au variant Delta. Eh oui, je considère les antivaccins comme des irresponsables à la recherche d’une prétendue libarté ! Alors, cessez de me catégoriser comme peureux. Il ne s’agit pas de peur, mais de comportement intelligent afin de retrouver le plus rapidement possible notre vie d’antan.
Alain Rousseau
Délire sécuritaire
Oui, la colère des vaccinés est en progression. Vous avez raison, M. Dufour : le sanitaire jouit de son nouveau statut tout puissant. Le train ne peut plus s’arrêter ! On entre en plein délire de la sécurité. Qui va enfin mettre les freins ?
Dany Ayotte
J’apporte ma contribution
Donc ce que vous suggérez est de laisser aller. Laissons aller l’explosion des cas, les hospitalisations et la surcharge des travailleurs de la santé. Les possibles remises d’examens et d’opérations ? Eh bien, ce n’est pas grave ! Quant aux fermetures des commerces, les arrêts dans la pratique des sports, les réunions familiales suspendues ? On s’en balance ! Je sais que ma liberté est ébranlée temporairement, mais je veux apporter ma contribution pour qu’on puisse s’en sortir. Alors, je n’hésite pas une seconde à suivre les règles de la Santé publique et je ne suis pas un mouton… j’aide mon équipe.
Pierre Drainville
*Lisez le texte de Christian Dufour