L’éditorial de Philippe Mercure sur les possibles mesures de confinement à venir n’a pas manqué de faire réagir nos lecteurs. Voici un aperçu des courriels reçus.

Les avertissements ne suffisent plus

Quand j’ai lu dans La Presse du 21 décembre que les policiers de Beauport donnaient encore des avertissements lors de partys dans les maisons, j’ai su que ça ne pouvait qu’empirer. Les menaces, ça peut fonctionner un certain temps…

– Gaétan Dagenais

Des contrôles entre les régions

Qu’on mette un contrôle entre les régions, comme celui entre les provinces du Nouveau-Brunswick et du Québec.

– Marielle Thibodeau

Pas tous responsables

Non, M. Mercure, nous n’en portons pas tous la responsabilité ! Je respecte scrupuleusement les directives depuis le tout début de la pandémie. Ça fait plus de neuf mois que je me confine, que je n’ai pas visité mes vieux parents, que je vis en recluse. Une couche de plus, vraiment ? ! Mais qu’est-ce qu’on attend pour simplement faire respecter les règles !

– Linda Lalonde

N’attendons pas

Pourquoi toujours attendre. Il y avait moins de cas dans certaines régions pour la première vague et on avait fermé ces régions. Là, pour la deuxième vague, il y a 200 % et même 300 % de plus de cas et tout est ouvert. SVP, fermez les régions moins touchées au plus vite avant qu’il soit trop tard.

– Benoît Lévesque

Pour le couvre-feu

Le problème est surtout chez les jeunes qui se rencontrent dans les maisons et pour qui ce n’est pas grave d’attraper la COVID-19. Je pense qu’il faut permettre aux gens de travailler en respectant la distanciation et en portant le masque, mais d’exiger qu’à 18 h on soit obligé de rester dans la maison jusqu’à 5 h.

– Claudette Dagenais

Individualisme destructeur

Votre texte nous démontre toute la complexité que représente cette pandémie. Il y a trop de personnes qui croient que le virus n’existe pas. Elles représentent malheureusement le pourcentage non négligeable de la stupidité humaine qui, partout à travers la planète, nous empêche de retourner à une certaine normalité. L’individualisme de certains, que ce soit pour ce virus ou pour les changements climatiques, va accentuer notre destruction.

– Pierre Gingras

Priorité écoles primaires

Le respect intégral des règles est en dehors de la nature humaine, à moins de vivre dans un État totalitaire, ce que personne ne veut. Les écoles primaires ont bien fait leur travail jusqu’à maintenant et les enfants aussi. Épargnez-les, cette fois. C’est une priorité pour eux de poursuivre les apprentissages à l’école, dans un contexte protégé. L’équilibre émotif et le bien-être familial seront sauvegardés. En effet, comment concilier le téletravail avec des enfants qui errent, jouent, résistent aux visioconférences, demandent de l’assistance ou se collent aux écrans, ce qui est des plus nocif… et j’en passe. L’anxiété et la dépression menacent non seulement les enfants, mais aussi les parents pris au piège. Rappelons-nous que l’on ne peut sauver la chèvre et le chou. Le surmoi doit se réveiller chez plusieurs alors qu’il était endormi dans une forme d’individualisme tant vanté encore récemment. Retournons les enfants à l’école et vaccinons prioritairement les enseignants, ces anges gardiens de la génération montante.

– Yvette Palardy

Les limites de la démocratie

Même si on ne veut absolument pas l’admettre, la solution à l’actuelle pandémie n’est pas soluble dans la démocratie. On a ri des mesures coercitives chinoises au début de l’an passé, mais ce sont eux qui rient de nous maintenant, en comptant nos centaines de milliers de morts. La démocratie vient malheureusement de montrer ses limites.

– Gilbert Savard, Québec

Du discernement, svp

Monsieur, je trouve ça déplacé et injuste de votre part de dire que « nous portons tous une part de responsabilité » ! ! ! Depuis mars 2020, mon mari de 81 ans ne sort plus de la maison. Moi, étant un peu plus jeune, je fais toutes les commissions qui se résument au plus strict nécessaire. Alors, surtout dans le contexte actuel de désobéissance de certains groupes insouciants et inconscients, je trouve que vous devriez faire preuve de plus de discernement.

– Claire L. Poulin

La ligne molle

Oui, c’est sérieux, mais pour qui ? M. Legault avait annoncé la fin des avertissements pour les rassemblements non permis dans les résidences ou ailleurs. Qu’est-ce que les policiers ont fait devant le grand nombre de réunion ? Ils demandaient aux intrus de quitter et s’ils obéissaient, aucun constat d’infraction. La prochaine fois que vous passerez sur un feu rouge, essayez de dire au policier que vous allez reculer et repasser sur le feu vert ! ! ! La ligne dure n’a jamais été appliquée parce qu’un jour, il y aura des élections… C’est désolant.

– Jean-Guy Gauvin, Granby

Au nom des 80 %

Les 80 % des gens qui suivent les règles depuis le début sont ben tannés du 20 % de récalcitrants qui nous rient en pleine face. M. Legault, quand allez-vous mettre votre pied à terre et arrêter cette débandade complètement incontrôlée ? Arrêtez d’instaurer de nouvelles règles et faites appliquer strictement celles qui existent.

– Olivier Valque

Non, je n’ai aucune part de responsabilité

Désolé, M. Mercure, mais moi je ne porte aucune part de responsabilité en ce qui concerne la hausse des cas de COVID-19 d’après les Fêtes. Depuis 10 mois, je suis à la lettre toutes les recommandations de la Santé publique et j’évite de voir mes amis et ma famille. Je ne fais pas partie de ceux qui se sont rués dans les magasins pour faire des emplettes de Noël, le magasinage, pas trop pour moi en temps normal, alors en temps de pandémie, je me garde une grosse, grosse gêne. Fuyant également la SAQ, j’ai passé un temps des Fêtes à sec et je ne m’en porte pas plus mal pour autant. Qui en a fait autant ?

Mes déplacements pour approvisionnement alimentaire se font tous les 8-9 jours et ils se font à un seul endroit, dans une petite épicerie de quartier peu fréquentée où le choix est plutôt limité. Ainsi je réussis à en faire le tour et à remplir mes deux gros sacs afin d’être autonome pour une longue semaine et plus. Je cuisine, je congèle et je stocke pour m’éviter d’avoir à sortir et à m’exposer au virus. J’en connais peu qui se sont mis à une discipline aussi stricte, alors me faire dire que j’ai une part de responsabilité, ça me fait rager face à tous ces gens que je vois partir et revenir de voyage.

À voir tous ceux qui, tous les week-ends, se rendent dans les Laurentides pour répandre la bonne nouvelle. À voir tous ceux qui s’agglutinent à faire quotidiennement la file pour un take-out ou un petit café qu’ils ne sont pas foutus de se faire et de boire chez eux. À voir de ma fenêtre quotidiennement tous ces ados rassemblés par groupe de 10-12 et parfois 15 qui n’ont jamais cessé de se coller et de se bécoter dans le parc voisin de mon immeuble. Non, M. Mercure, je n’ai aucune part de responsabilité, je regrette de vous le dire.

– Luc Forest, Montréal

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