Vive la retraite !
Je suis tellement bien à la retraite ! Et à entendre mes ex-collègues, c’est ma meilleure décision à vie !
Josée Coulombe
Les enfants s’adaptent mieux que les adultes
La rentrée se déroule très bien du côté de mes deux enfants âgés de 9 et 11 ans. Oui, ils doivent se laver les mains très régulièrement ; oui, ils doivent respecter une certaine distanciation ; oui, ils devront fréquenter principalement les élèves qui font partie de leur classe, mais en fin de compte, ils n’en sont aucunement traumatisés. Ils s’amusent, ils apprennent, ils jouent avec leurs amis et ils se développent. Tous les soucis exprimés par des parents, des enseignants, des spécialistes de la santé sont bien loin de leurs préoccupations. En fait, il semble que les enfants s’adaptent mieux que les adultes face à ce virus, et ce, à bien des égards !
Sophie Tougas, Bedford
Oh oui, quelle rentrée !
Enseignante au primaire, je suis plus qu’enchantée de recevoir mes élèves dans ma classe. Toutefois, je dois m’adapter aux multiples consignes sanitaires, me préparer à un éventuel reconfinement tout en m’assurant que mes élèves soient à l’aise dans tout ça. C’est tout un défi !
Caroline Goulet
Plus que contente
Après cinq mois à ne rien faire à la maison, je suis plus que contente que mon fils ait repris le chemin de l’école (1re secondaire). Il est occupé une grande partie de la journée, il est stimulé intellectuellement et il voit ses amis en classe. Et moi, je peux travailler sans culpabiliser de le laisser passer beaucoup de temps sur ses écrans (faute d’un réel enseignement à distance ce printemps…)
Isabelle Arrivault, Montréal
Soyons positifs !
Une rentrée bien spéciale, mais pas à cause du virus. Je suis un survivant d’un lymphome non hodgkinien. C’est une première rentrée scolaire en tant qu’enseignant depuis quatre ans. Je me sens revivre, je m’accomplis et je suis heureux. Les mesures sanitaires sont un petit détail quand je vois les élèves se réaliser. Les élèves ont une capacité d’adaptation que les adultes devraient prendre comme exemple. J’ai expliqué aux élèves que je suis immunosupprimé et que je dois prendre toutes les mesures sanitaires à la lettre. Les élèves collaborent sans problème. Je termine ma journée avec le bonheur de voir ces jeunes avec les yeux brillants à la fin de mon cours. Soyons positifs !
Guy Descheneaux, enseignant au primaire
Un jour à la fois
Je vis cette période un jour à la fois. Je n’ai pas de pouvoir sur les évènements, mais je peux choisir ma façon de les aborder. Je dois inventer, faire différemment et m’adapter. Tout cela requiert beaucoup d’énergie. J’essaie de garder une posture positive entourée par des gens formidables. Et derrière les masques, il y a souvent des sourires !
Anik Gagnon, Laval
Un remplacement de trois semaines
J’étais à la retraite. J’ai très mal vécu la fin abrupte en mars, sans revoir mes élèves. Mon directeur m’a appelée pour un remplacement de trois semaines. Je ne voyais pas ces élèves, que je connais tous, se retrouver en pleine rentrée avec des suppléants à la chaîne. J’ai accepté et ce fut une très belle expérience de me retrouver titulaire de quatrième année, moi qui ai fait carrière comme éducatrice physique. Les enfants sont très résilients et s’adaptent aux nouvelles conditions beaucoup mieux que nous ! Et je sens que mon « deuil » est maintenant fait.
Eveline Leblanc
Défi d’adaptation
La sixième année de ma fille s’est terminée en queue de poisson. Et sa rentrée scolaire au secondaire est compliquée avec la distanciation entre 1500 élèves, le port du masque dans les corridors et l’absence de casiers pour éviter les rassemblements. Après une semaine de cours, un groupe est présentement en quarantaine à cause d’un cas confirmé de COVID-19. La rentrée au secondaire est une étape stressante pour un enfant en temps normal ; imaginez avec la pandémie, ça représente tout un défi d’adaptation.
Anouk Charles, Laval
Appréhension et culpabilité
Je vis cette rentrée avec à la fois beaucoup d’appréhension et de culpabilité. Deux de mes petits-enfants sont retournés à l’école, et comme moi et mon conjoint avons plus de 70 ans, je me demande comment maintenir le contact avec eux sans tomber malade. Ma fille, mère des enfants, me souligne que je suis en bonne santé et que le risque est faible si je les côtoie. Personnellement, j’ai peur, mais en même temps, en bon français, je veux sauver ma peau, d’où mon ambivalence.
Denise Marion, Montréal
Retrouver les amis
Un retour à une quasi-normalité, hormis le masque et le Purell dans le sac d’école. Pour le reste, petit homme avait bien besoin de ce retour à l’école. Début d’une nouvelle étape, le secondaire, mais surtout retrouver ses amis. Après six mois sans eux, cela commençait à être lourd à un âge où les amis prennent énormément de place. Ne manquent que les activités parascolaires.
Marc Ladurantaye, Val-d’Or
En attendant une (possible) deuxième vague
Cette rentrée nous apprend qu’on doit vivre au jour le jour. Avec mes trois enfants et mon conjoint, nous avons établi une belle routine familiale et nous tentons de ne pas nous laisser submerger par les appréhensions en lien avec la possible deuxième vague. Étant moi-même enseignante, je ne peux pas me permettre de vivre dans la peur au quotidien, car ça deviendrait trop difficile pour la santé mentale. Cela étant dit, il suffit de chercher l’équilibre, de profiter des beaux moments en famille, de faire des activités à l’extérieur la fin de semaine et on sera prêt à affronter la vague quand elle nous atteindra, si elle nous atteint !
Dominyk Grenier, Saint-Eustache