La mise en chantier du REM ne laisse personne indifférent dans le Grand Montréal. Pensez-vous que les mérites du projet seront plus grands que les inconvénients occasionnés ? Voici un aperçu de vos réponses à notre appel à tous publié plus tôt cette semaine.

Événement mobilisateur

Le REM est l’événement le plus mobilisateur des dernières années. Il y aura toujours quelques personnes pour ne pas être d’accord, mais merci de continuer à travailler pour notre avenir.

— Roland Proulx

Un investissement pour la Caisse

Le défaut du REM que j’ai repéré le jour même où il a été annoncé est qu’il est vu comme un investissement pour la Caisse et non comme un service public pour la population. Voilà pourquoi on a privilégié l’Ouest aux dépens de l’Est et encouragé l’étalement urbain en se rendant jusqu’au DIX30 et aux portes de l’Outaouais, alors que Pointe-aux-Trembles et Longueuil sont négligés. On a pourtant une Autorité régionale de transport métropolitain qui est censée planifier le transport régional. On l’a court-circuitée avec mépris.

— Bernard Terreault

Un projet avantageux

Bien sûr que les avantages seront plus grands que les inconvénients ! En pleine zone urbaine, il est tout à fait normal que ce projet dérange. Mais une fois réalisé, il contribuera à délester le réseau routier, encouragera la mobilité et nous permettra d’être reliés de l’aéroport à la Rive-Sud en quelques minutes, à l’instar d’autres grandes villes dans le monde.

— Caroline St-Jacques

Ma pleine confiance dans ce projet

Les avantages pour la population et pour le développement de Montréal au XXIe siècle doivent passer bien avant les tracasseries que voudraient imposer certains maires de villes défusionnées. J’ai pleinement confiance que les promoteurs du projet sauront mettre de l’eau dans leur vin quand il le faudra. Je rêve de voir un projet d’envergure devenir enfin réalité. Nous tergiversons depuis si longtemps sur tellement de choses. J’observe toutefois que les médias sont très attentifs à ces disputes, si fréquentes en politique. J’espère qu’ils le seront tout autant lorsque les solutions émergeront. 

— Christian Tremblay, Verdun

Merveilleux ajout à Montréal

Projet colossal et délais réduits, voilà tout ce qu’il faut pour provoquer la grogne. Ils ont décidé de régler les problèmes au fur et à mesure de l’avancement des travaux. C’est la seule option possible si on veut voir ces travaux terminés un jour. Si le REM devait attendre les autorisations de tout un chacun pour avancer, le projet ne serait pas encore sorti de la planche à dessin. Je crois que ce sera un merveilleux ajout à Montréal, malgré quelques orteils écrasés. 

— Gabriel Gosselin

Subir patiemment les conséquences

Je devrai subir les conséquences de la fermeture de la ligne de Deux-Montagnes pendant les travaux du REM. J’irai peut-être moins au centre-ville à cause des cônes orange, mais il faut que Montréal évolue au même rythme que les grandes villes de la planète. Je voyage beaucoup et j’apprécie, lorsque j’arrive dans une grande ville, la facilité de déplacement à partir de l’aéroport vers le centre-ville et tous les moyens pour faciliter le transport d’un endroit à l’autre. Alors, je suis prête à subir patiemment les conséquences. 

— Céline Gadoua

Du pareil au même

J’ai calculé rapidement mon temps de transport avec les données qui circulent : 15 minutes à partir de Saint-Bruno, de 10 à 15 minutes de changement de l’autobus au train, 16 minutes de la Rive-Sud au centre-ville. Au total, 45 minutes avec le nouveau REM. Temps actuel avec Exo ? 45 minutes. Ça se résume à quatre trente sous pour une piastre. Très cher payé pour du pareil au même.

— Éléane Côté

Petits rois municipaux

Le REM est un immense projet, complexe, certes, mais qui amènera le Québec vers la modernité dans les modes de transport collectif. Des bousculades et des accrochages sont inévitables avec les représentants de l’immobilisme patenté, et j’ai nommé les petits rois municipaux. Ce projet n’est que le début d’une nouvelle façon de penser et de travailler. Le gouvernement doit résister au sabotage de ce projet pour satisfaire les lobbyistes du XIXe siècle.

— Luc Trudel, Montréal

Accroissement des disparités

En dehors de son utilité évidente à relier l’aéroport au centre-ville de Montréal, le REM aura surtout contribué à accroître les disparités entre l’ouest et l’est de l’île. Tout pour l’Ouest et les couronnes, des promesses pour l’Est. Les gens de Pointe-aux-Trembles paient pourtant des impôts comme ceux de Sainte-Anne-de-Bellevue.

— Guy Desroches

La suite logique

Si Jean Drapeau avait écouté tous ses détracteurs, il n’y aurait pas de métro aujourd’hui. Peut-on imaginer Montréal sans son métro ? Le REM, beaucoup moins coûteux que le métro (jusqu’à 400 millions pour une station de métro), devient la suite logique d’un développement efficace des transports en commun pour la grande région de Montréal.

— Marc-André Sabourin

Voué à l’échec

Selon moi, le projet du REM est voué à l’échec, et ce, principalement sur la Rive-Sud en raison d’un vice de conception fondamental.

Le principe que tous doivent transiter par le REM est son talon d’Achille. Premièrement, ce principe obligera tous les usagers à faire une correspondance qu’ils n’avaient pas à faire auparavant. Deuxièmement, il forcera tous les usagers à converger vers des gares qui verront leurs stationnements rapidement remplis et engendrera des problèmes de circulation importants. 

Finalement, quel est le plan B en cas de panne du REM ? Dans le système actuel, lorsqu’un autobus tombait en panne, cela n’avait qu’un impact limité sur le reste du système. Mais lorsqu’une rame du REM tombera en panne, l’impact se fera sentir immédiatement sur l’ensemble des usagers.

— Claude Dupuis, Brossard