Voici vos réactions aux affiches gagnantes du concours lancé par la Fondation David Suzuki sur le thème de l’urgence climatique.

Déprime générationnelle

Tant qu’à tomber dans la déprime générationnelle, allons-y gaiement !

— Réjean Guay

De quoi avoir peur

C’est alarmant, ça donne froid dans le dos ! Ces trois affiches sont terriblement représentatives de ce qui nous attend si les humains ne se réveillent pas tout de suite. Ce n’est pas abstrait, c’est une réalité. Malheureusement, après avoir vu ces trois alarmantes affiches, ferons-nous quelque chose de plus pour notre planète ? J’en doute… pourtant, on devrait avoir drôlement peur. C’est notre avenir et on dort au gaz !

— Martine Oger

Pour des romans jeunesse

Je ne me sens interpellé par aucune de ces affiches ! Elles ont un caractère violent ; je n’aime pas me faire fouetter lorsque je fais des efforts pour améliorer le sort de l’environnement. Par contre, je les aurais choisies pour en faire des jaquettes de romans jeunesse pour adolescents, de type roman apocalyptique.

— Dominique Ouellet

PHOTO FOURNIE PAR LA FONDATION DAVID SUZUKI

L'affiche de Chloé Germain-Thérien

Très inquiète

Je suis d’autant plus interpellée, car je suis la maman de deux beaux enfants et l’heureuse grand-maman d’une belle petite-fille de presque 1 an maintenant. Je suis très inquiète de l’avenir qu’ils auront sur notre grande et belle planète. Il faut à tout prix agir dès maintenant, car ce sont eux, nos enfants et nos petits-enfants, qui en paieront malheureusement le prix.

— Ginette Trahan

Une image très forte

L’affiche d’Alexandra Lebrun, sobre et efficace, m’atteint au cœur. À l’âge de 74 ans, c’est un constat terrible que celui de réaliser que l’on ne peut revenir en arrière et réparer nos erreurs… On ne peut que changer maintenant toutes nos mauvaises habitudes, tout ce qui nuit à notre mère la Terre. Cette horloge qui marque l’inéluctable est une image très forte au visuel sans équivoque.

— Carole Simard

PHOTO FOURNIE PAR LA FONDATION DAVID SUZUKI

L'affiche d'Alexandra Lebrun

L’ère industrielle a tout détruit

Après avoir regardé les trois affiches, celle de Mme Lemieux m’a frappée par son réalisme au sujet du présent et de notre avenir. Un enfant dont le corps s’envole en poussière grise et la grenade que tient la main m’amènent à notre présent rempli d’insécurités. Combien de générations auront l’occasion de vivre, de survivre sur notre magnifique planète, notre mère Terre ? Quel gâchis laissons-nous à nos enfants ? Notre ère industrielle aura tout détruit.

— Louise Duval Gingras, Terrebonne

Un ciel sombre qui recouvre des ruines

L’affiche de Marie-Jeanne Lemieux m’interpelle particulièrement. Surtout cette grenade qui est en fait une bouteille d’eau transformée en un objet menaçant. L’insouciance de cette personne qui la tient nonchalamment et qui regarde avec désespoir ce qu’est devenu son environnement. Un ciel sombre qui recouvre des ruines.

— Denis Vallières

L’urgence de nous unir

La troisième affiche (signée Alexandra Lebrun) m’interpelle. Elle nous sensibilise habilement et concrètement à l’urgence de nous unir et de faire des gestes pour protéger la planète. Quant aux deux autres, elles semblent imposer aux enfants la responsabilité de protéger la planète alors que c’est à nous, adultes, qu’incombe cette responsabilité. Ces affiches sont alarmistes, voire violentes et même perturbantes pour certains enfants et ados. Il y a sûrement des moyens de sensibilisation plus efficaces, plus convaincants pour atteindre les mêmes objectifs.

— Lucette Bertrand

PHOTO FOURNIE PAR LA FONDATION DAVID SUZUKI

L'affiche de Marie-Jeanne Lemieux

Prendre des décisions honnêtes

Je ne sais pas si je vivrai la fin du monde ou la troisième guerre mondiale reliée à nos comportements humains.

La plupart des gens vivent dans l’instant présent. On a le droit de critiquer nos voisins ouvertement, mais vous n’avez pas le droit de ME critiquer, laissez-moi vivre. On finira probablement par se voler l’eau, celle dont on a besoin pour vivre. C’est comme pour autre chose, il y aura des niveaux de qualité : potable, non potable et « pas pire potable ». L’air aussi aura des niveaux de qualité : avez-vous envie de vivre avec un masque pour respirer ? Moi, non.

À la place d’être négatif, peut-on faire une introspection sur nos comportements ? Transport, ordures-compostage, récupération, utilisation des matières, etc. C’est à nous de prendre des décisions honnêtes pour demain en tenant compte de l’impact laissé sur notre planète.

— Martine Blouin

Le mal a pris le dessus

Je lis La Presse tous les jours depuis 50 ans au moins et j’ai l’impression que tout a changé, que le mal a pris le dessus sur le bien. Tout va mal partout : j’ai l’impression que nous sommes dépassés et qu’il y a trop à faire et surtout que les dirigeants ont tous les défauts imaginables ou ne sont pas de taille. C’est très inquiétant.

— Diane Roy

Éviter le cataclysme

Celle qui me frappe le plus, c’est la troisième guerre. Du côté droit, je vois des villes ou des forêts calcinées (notre environnement bousillé), un enfant qui se désagrège dans le vent (notre descendance menacée), au fond, une mer et des vagues toujours en mouvement (notre inébranlable destinée), et au premier plan, cette main bien visible qui peut tout faire basculer en jetant ou pas cette bombe à retardement. Et le message évident : éviter le cataclysme est encore entre nos mains.

— Annette Oliel

Tout n’est pas noir

Très chers milléniaux angoissés, réalisez-vous que l’humain nord-américain n’a jamais vécu aussi vieux et en aussi bonne santé que maintenant ?

Vous apercevez-vous que la recherche et la technologie ont des solutions à portée de main ? Ce qu’il reste à faire, c’est d’éduquer les générations qui vous ont précédés ainsi que celles qui vous suivront, afin de limiter les dégâts de nos vieilles habitudes et pour adopter un nouveau mode de vie.

Non, tout n’est pas tout noir. Il y a beaucoup de vert, de bleu et de soleil à semer autour de vous. Retroussez-vous les manches, éduquez-nous et montrez-nous clairement le chemin.

Nous vous suivrons, surtout si vous nous démontrez concrètement l’exemple : exit le pétrole, l’obsolescence programmée et tous les gadgets dont votre génération raffole, mais dont vous devrez faire le choix de vous passer, vous aussi.

Voir notre jeunesse aussi angoissée, pessimiste et désabusée me désole. Et ici, je m’adresse aux médias : n’y a-t-il pas un autre angle pour aborder ce sujet ? Il faut bien choisir ses mots pour ne pas amplifier ces maux, mais plutôt les cerner pour mieux les observer et trouver des solutions modernes et universelles pour le mieux-être de tout le genre humain.

— Martine Vaillancourt, petite-fille, fille, mère et grand-mère d’une belle troupe d’humains