Il ne reste plus rien de l’aéroport de Mascouche, fermé en 2016. Le 12 septembre dernier avait lieu la pelletée de terre de la troisième et dernière phase du CentrOparc, un quartier d’affaires qui a l’ambition de se joindre à un développement urbain orienté sur le transport collectif (DOT).

« Sur papier, le CentrOparc est complété », révèle Philippe Despins, directeur du développement économique et stratégique à la Ville de Mascouche. Après Saint-Hubert, Desjardins, Quilicot et plusieurs autres fleurons québécois, c’est au tour de Mondou, propriété du Groupe Legault, de s’installer dans ce parc d’affaires construit sur le site de l’ancien aéroport.

Le nouveau centre d’entreposage et de distribution de l’entreprise qui se spécialise dans la fabrication, la distribution et la vente de nourriture et de gâteries pour animaux de compagnie occupera près de 400 000 pi⁠2, soit l’équivalent de près de sept terrains de football – un projet d’une valeur de plus de 90 millions de dollars. Ce nouveau bâtiment LEED ainsi qu’un bâtiment voisin, plus petit et dont le nom du propriétaire sera dévoilé plus tard cet automne, viennent occuper les derniers espaces disponibles sur le site de l’ancien aéroport.

En plus de sa position stratégique à proximité de Montréal et en bordure des autoroutes 640 et 25, le site développé par le promoteur Montoni attire les entreprises en raison de son caractère novateur.

Contrairement aux parcs industriels traditionnels où le béton est roi, on retrouve ici des espaces verts, des parcs, des sentiers pédestres et cyclables.

Cet aspect a d’ailleurs grandement séduit les propriétaires de Mondou, qui vont contribuer au projet en faisant construire un parc à chiens sur leur terrain. « Pour nous, ç’a toujours été très important de bien se sentir au travail, comme on se sent bien chez nous, à la maison », affirme Marie-France Legault, directrice des affaires corporatives du Groupe Legault.

PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, LA PRESSE

Marie-France Legault lors de la pelletée de terre de la troisième et dernière phase du CentrOparc, le 12 septembre dernier.

Des plans d’urbanisme revus

Dès 2015, des plans d’urbanisme suivant les principes du DOT ont été élaborés par la Ville de Mascouche, afin de créer un milieu de vie urbain multifonctionnel et durable dans le secteur de la gare, y compris le site de l’aéroport. Ces derniers sont toutefois en train d’être revus, notamment en raison de la popularité décroissante du train de banlieue.

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« C’est un peu utopique de penser que 100 % du transport va se faire en transport en commun. On essaie donc de réviser notre planification », explique M. Despins. La nouvelle vision est de créer un milieu de vie complet où les citoyens peuvent habiter, mais aussi travailler, avoir des services de proximité et une offre de transport en commun.

En plus du site de l’ancien aéroport, la Ville a fait l’acquisition de différents terrains dans le secteur CentrOparc, dont un parc boisé. De nouvelles rues ont été tracées, des pistes cyclables seront aménagées, et l’offre de transport en commun sera bonifiée. « Ultimement, quelqu’un qui va habiter dans le cœur du quartier résidentiel, en dedans de 1,5 km, plus ou moins, va pouvoir descendre la rue et aller travailler », révèle-t-il.