Ambitieuse, Barbara Karczewska veut faire partie des femmes qui accèdent de plus en plus aux postes de gestion de haut niveau. Directrice des services juridiques aux projets à la Société québécoise des infrastructures, elle vient d’obtenir un MBA de l’Université de Sherbrooke pour continuer de gravir les échelons.

Son objectif : continuer à faire éclater les plafonds de verre. « J’aimerais m’investir dans les conseils d’administration et avoir un poste de gestion de très haut niveau dans une organisation », dit-elle.

Depuis ses débuts, l’avocate a acquis une expertise en litiges civils et commerciaux pendant des années au cabinet Dentons, avant d’être engagée dans l’un des nouveaux CIUSSS en 2016. « Je trouvais ça intéressant de construire l’expertise d’un contentieux dans un organisme public. »

Rôle central

À force d’observer des collègues gestionnaires au CIUSSS de l’Est, elle a commencé à se projeter dans un rôle similaire. Au-delà du soutien qu’elle apporte dans la résolution de problèmes juridiques, elle se voit aider une équipe de travail à bien fonctionner. « Le rôle du gestionnaire est central dans une organisation, autant pour organiser le travail et s’assurer que les livrables sont rendus que pour mobiliser une équipe. Un bon gestionnaire peut tellement faire la différence. »

Pour ce faire, elle sentait le besoin d’obtenir des outils supplémentaires. « Être gestionnaire est un métier en soi. Pour moi, la première étape était d’aller chercher des connaissances théoriques pour bien faire les choses. »

Direction le MBA à temps partiel, sans délaisser sa pratique professionnelle. « C’était extrêmement bénéfique d’étudier en travaillant. »

Au quotidien, j’apprenais des concepts à l’école que je pouvais mettre en application au travail et vivre des situations au bureau que je rapportais dans mes discussions avec les enseignants et mes collègues de classe.

Barbara Karczewska

Pas de tout repos…

Même si ses souvenirs tout frais sont positifs, sa vie n’était pas de tout repos. Surtout qu’elle a changé d’emploi en cours de route, en allant travailler à la Société québécoise des infrastructures. « J’investissais 50 heures au travail dans une semaine type sans gestion de crise. Le soir, je suivais des cours une à deux fois par semaine, en plus des rencontres d’équipe, des travaux et des lectures préparatoires. »

Une période exigeante qui a exigé des sacrifices. « On ne peut pas tout faire et avoir une santé physique et mentale qui suit. On fait des coupes dans les heures de sommeil, les sorties, les activités amicales et familiales. »

Heureusement, elle pouvait compter sur le soutien de son conjoint et de ses parents. « Ce sont souvent des petites choses qui font une grande différence, comme un repas chaud qu’on vient nous porter avant un cours quand il nous reste 20 minutes avant de partir. »

Des années intenses qui lui ont permis de gagner en maturité personnelle et professionnelle. « En plus des connaissances purement théoriques en finances ou en comptabilité, qui sont extrêmement importantes, j’ai développé des réflexions sur moi. »

Elle est désormais capable de mettre des mots sur ses motivations. « Je comprends mieux la dualité entre mon côté analytique et mon envie d’être dans l’action pour faire bouger les choses. Et j’arrive à mieux comprendre les motivations des autres pour trouver une richesse dans nos différences. »