René Lévesque disait de ce système fédéral qu'il est tellement compliqué qu'une chatte y perdrait ses petits. Les derniers mois montrent bien que la situation ne s'améliore pas.

Un gouvernement qui a juré de respecter la juridiction des provinces discute d'infrastructures et autres investissements directement avec les villes, créations des législatures provinciales. On pourrait s'en offusquer. En effet quelle que soit la pertinence des interventions fédérales, la facture du contribuable n'est pas moins élevée parce qu'elle est divisée en trois (Ottawa, Québec et les municipalités). Les gens regardent les montants des faux cadeaux et non la couleur. Le maire de Gatineau ne trouve rien d'autre à dire « qu'il faut espérer que la province ne viendra pas brouiller les cartes » Ce qui démontre bien que l'instance fédérale dotée d'un pouvoir illimité de dépenser peut utiliser nos impôts et emprunter sur notre compte pour s'assujettir les maires et mieux saper le pouvoir des provinces.Par ailleurs voilà que Mme Ambrose décide d'intervenir et de légiférer pour mettre fin à la grève d'OC Transpo. À ce que je sache, l'employeur, la Ville d'Ottawa est en Ontario et a une charte provinciale. Pourquoi ce n'est pas le gouvernement de l'Ontario qui se bouge comme il l'a fait pour le conflit à l'Université York? À moins que M. McGuinty craigne que la solution exige des subventions additionnelles à la ville et préfère que ce soit Ottawa qui débourse et facture tous les canadiens. Après tout c'est ainsi que l'Ontario nous fait payer une bonne partie de la note pour les écoles de langue française et des services en français symboliques en Ontario.

Je suis convaincu qu'il y a encore des conservateurs (y compris M. Charest) pour affirmer que tout cela se passe dans le respect total des divers niveaux de juridiction. Car à Québec ou on valorise la dépendance, ce ne sont pas les questions de juridiction qui étouffent, mais la menace de la diminution des transferts fédéraux.