Être dans le « rush » de mi-trimestre, devoir travailler 30 heures et réussir à entretenir une vie sociale et familiale convenable n'est pas possible en 2016.

Dormir ? Vous avez dit dormir ? Non ! C'est pour les faibles, le sommeil. Tous les cégépiens et les universitaires qui se respectent comprennent de quoi je parle. Ce n'est pas pour rien que la cafétéria de mon école est affiliée à Tim Hortons ; ils savaient qu'ils feraient de l'argent sur le dos des étudiants brûlés. La caféine étant la seule drogue légale pour nous aider à supporter le stress que l'école nous inflige. Encore là, on commence à développer une résistance à cette drogue légale.

C'est difficile de tout faire entrer dans une semaine.

Il faut donc couper. On coupe soit les études, la vie sociale ou le travail.

Le problème, là-dedans, c'est que si tu coupes le travail, tu ne peux pas sortir avec tes amis, parce que tu n'as plus une cenne. Si tu coupes dans les études, eh bien, faut que tu recommences ton trimestre au complet. Si tu coupes dans ta vie sociale, tu tombes déprimé parce que tu ne vois plus personne. C'est un cercle vicieux et sans fin. On n'a même pas le temps d'être malade ou d'aller voir le médecin. Si tu manques un cours, la foudre s'abattra sur toi.

J'entends les gens me dire : « Oui, mais on a des sacrifices à faire ». Je veux bien le croire, mais avant d'être des élèves, nous sommes des humains avec des besoins et des désirs.

Si nous ne les suivons pas, je me demande alors quelle est la différence entre nous et une machine. On nous forme afin d'accéder à une carrière qui nous permettra de négliger à nouveau tous les autres aspects que j'ai déjà mentionnés plus haut.

Pitié, si vous avez le secret pour bien réussir, dites-nous-le d'urgence, le trimestre tire à sa fin !