Elles ont taillé leur place dans des milieux encore dominés par les hommes, laissant leur marque et ouvrant la voie aux autres femmes à venir. Elles nous expliquent l'importance d'avoir plus de visages féminins dans les cercles de pouvoir.

Pauline Marois

Élue pour la première fois en 1981 avec le PQ, elle a occupé plusieurs ministères (notamment les Finances, l'Éducation, la Santé). Elle est la première femme à avoir été première ministre du Québec (2012-2014)

« L'histoire nous montre les pas franchis grâce au courage de femmes qui, malgré les préjugés, se sont battues contre le double standard. Avec elles, j'ai lutté pour ouvrir la voie à nos filles et à nos petites-filles. C'est avec une grande détermination que j'ai brisé un plafond de verre et je suis certaine que d'autres suivront. Le jour où il sera naturel pour tous qu'une femme dirige un État, nous pourrons dire mission accomplie. »

Monique Jérôme-Forget

Conseillère spéciale au sein du cabinet d'avocats Osler, Hoskin & Harcourt Ex-politicienne. Députée libérale de 1998 à 2009, elle a dirigé plusieurs ministères, dont les Finances et le Conseil du trésor.

« La présence des femmes au sein d'une équipe ministérielle  change complètement la culture qui prévaut au sein d'un cabinet,  y apportant une vision différente et complémentaire de celle que  l'on retrouve normalement dans nos gouvernements. Les femmes doivent se sentir accueillies, mais elles doivent néanmoins apprivoiser le goût du risque qu'elles appréhendent et évitent trop souvent. Il faut oser, car leur présence fait la différence. »

Sheila Copps

Élue pour la première fois en 1981  (Ontario), puis au fédéral en 1984.  Elle a dirigé plusieurs ministères, dont Patrimoine canadien, et a été  vice-première ministre du Canada  (1993-1996).

« Chez nous, on croit qu'en 2016, l'égalité entre femmes  et hommes est un fait accompli. C'est faux. Un gros écart salarial existe toujours entre les jeunes femmes et les jeunes hommes.  Le plus gros défi, c'est de convaincre les jeunes femmes de prendre part à la bataille. Sans nouvelles voix, l'égalité, ce n'est qu'un rêve ! »

Monique F. Leroux

Présidente et chef de la direction, Mouvement Desjardins, présidente de l'Alliance coopérative internationale

« Devant les enjeux auxquels la planète est confrontée et afin de bâtir un monde meilleur, nous avons besoin de l'apport des femmes, tant sur le plan économique que politique. Les sociétés où hommes et femmes apportent une contribution équilibrée sont plus robustes, plus prospères et plus humaines. C'est entre autres grâce à l'éducation et c'est pourquoi l'accès à l'éducation pour tous doit être une priorité. »

Isabelle Hudon

Chef de la direction de la Financière Sun Life, Québec, et vice-présidente principale, solutions clients, de la Financière Sun Life, Canada

« On le sait, la diversité d'opinion et de talents a un impact direct sur la performance des entreprises. Voir plus de femmes dans les postes d'influence et de décisions est économiquement rentable. Et c'est l'affaire de tous d'y voir. Les femmes ont aussi leurs responsabilités : elles doivent être prêtes à laisser tomber leur quête de perfection et apprendre à naviguer dans l'inconfort et la prise de risque. Mais surtout, elles doivent assumer leur ambition sans complexe, c'est indispensable pour gravir les échelons du pouvoir. »

Denise Verreault

Présidente et chef de la direction, Groupe maritime Verreault

« Une entrepreneure n'est pas une gestionnaire. Il faut demeurer motivée dans ce que l'on fait. Pour avoir une vision à long terme, créer et développer ses entreprises, l'entrepreneure doit s'entourer de gestionnaires qualifiés et compétents. »