Depuis quelques mois, le Canada essaie de mettre en place un projet où il pourrait accueillir 25 000 Syriens. Les réfugiés qui arriveront au Canada proviendront principalement du Liban et de la Turquie. Depuis quatre longues années, la Syrie est frappée par ce conflit, provoquant ainsi plus de 220 000 morts et plus de 3,9 millions de personnes qui ont fui dans les pays à proximité.

Plusieurs disent que cette venue aura un impact sur notre société, mais personne ne s'est rendu compte à quel point ce transfert devra être éprouvant pour eux. Arriver dans un autre pays, parler une langue différente et vivre avec nos coutumes ne sera pas une tâche aussi facile qu'on le pense. À la suite du témoignage d'un père migrant que j'ai lu dans le journal, j'ai réalisé que le fait de tout abandonner s'est avéré pénible. Malgré que ce soit un pays de guerre, celui-ci était leur chez-soi. 

Le Syrien Loay Romhein s'est retrouvé au Canada avec ses deux enfants, à Laval. Il considère qu'il a tout perdu : sa famille, son emploi, sa maison, ses proches et ses souvenirs. Cependant, il veut offrir à ses enfants un avenir prospère et serein. En Syrie, chaque matin, lorsque ses enfants allaient à l'école, il se demandait s'il allait les revoir vivants à cause des missiles qui détruisaient leur pays.

Les réfugiés syriens qui ont fui leur pays à la suite de l'escalade de la guerre civile constituent ainsi, en 2015, la plus importante population de migrants au monde. Donc, pourquoi devrions-nous refuser leur arrivée dans notre pays ?

Il faut comprendre que ce sont des personnes qui n'ont eu aucune chance dans leur vie, qu'elles n'ont pas choisi de vivre ainsi. On peut les aider à s'en sortir.

Certains d'entre nous pensent que ce sont des terroristes ou des criminels, mais c'est tout à fait faux. Plusieurs d'entre eux sont des enfants, des pères et des mères qui veulent donner à leurs enfants une vie meilleure. En tant que citoyens, nous ne devrions pas les empêcher de vouloir du bien à leur famille.

À l'heure actuelle, 38 pays ont déjà accueilli des Syriens dans leur contrée, notamment la Jordanie, la Tunisie, le Venezuela et l'Allemagne, qui, par ailleurs, est le pays européen à avoir accueilli le plus d'immigrants. Prenons-le en exemple.