Je suis triste. Triste et révoltée. Triste pour la France, pour les Français, triste pour toutes les victimes et leurs familles, triste pour tous les amants de justice et de liberté.

Mais encore, je suis triste pour toutes les personnes qui n'ont rien à voir avec tout cela et qui, encore une fois, en subiront, d'une certaine façon, les conséquences. Triste pour toutes les personnes à qui l'on fera porter le poids, l'odieux de ces actes barbares, qui n'ont rien à y voir et qui les désapprouvent. Oui, mon coeur est aussi avec ces gens-là, ceux et celles qui, déjà, anticipent de quelle manière on les traitera demain, le regard et le jugement que l'on posera sur eux. Oui, mes pensées sont aussi avec eux, victimes vivantes, de ces actes de terrorisme. Un simple coup d'oeil rapide, un court regard sur les réseaux sociaux me donne malheureusement raison.

Ce qui s'est passé en France, oui, c'est l'horreur ! Jamais cela n'aurait dû se produire... Cela m'attriste profondément. Mais, le saviez-vous, l'horreur n'existe pas qu'en Occident, elle existe partout, depuis toujours. Ce qui s'est aussi passé, presque simultanément, au Liban, en Turquie, pour ne nommer que ceux-là, c'est aussi l'horreur. Jamais cela n'aurait dû se produire.

L'horreur existe partout et depuis bien longtemps, et n'est pas commise, malheureusement, que par des « terroristes ».

Pour « mettre fin à une guerre », on lança la bombe atomique sur deux villes japonaises. Combien de victimes innocentes ? L'Allemagne, je devrais dire son dirigeant de l'époque, a gazé, tué combien de Juifs ? Combien d'êtres humains furent les esclaves d'autres êtres humains ? Combien de « païens » furent tués, bafoués, exterminés par notre grande religion catholique ? Pourquoi ne pas être intervenus pour éviter le génocide au Rwanda ? Et toutes les victimes innocentes de la lutte entre Israël et la Palestine ? Et j'en passe, la liste pourrait être encore beaucoup plus longue.

L'horreur de n'importe lequel de ces événements n'enlève rien à l'horreur de l'autre, rien de tout cela n'aurait dû arriver, jamais. C'est sur la nature de « l'Homme » et de « l'humanité » que l'on devrait se questionner, sur sa propension à utiliser la violence sous toutes ses formes, au nom d'un Dieu ou d'un autre, au nom de l'argent, au nom de la « paix » ; sur son indifférence tranquille, lorsque les choses ne se passent pas directement dans sa propre cour, ou dans la cour de son voisin et ami. Mon coeur et mes pensées vont vers toutes les victimes, leurs familles, amis et descendants, de la violence, consciente ou inconsciente, de l'Homme. Vivement que les choses changent, s'il vous plaît.