Le référendum tenu hier en Grèce fut un exercice futile lancé par un parti politique qui, ne pouvant pas faire face à la réalité, a trouvé le truc du référendum pour couvrir l'irresponsabilité dont il avait fait preuve lors de la dernière élection grecque et durant les mois qui ont suivi.

Le premier ministre grec a demandé à sa population de rejeter le plan de restructuration financière et de remboursement de la dette que proposait l'Europe.

Le vote référendaire d'hier en Grèce pose la question fondamentale : « Est-ce qu'un vote démocratique constitue une base légale au non-remboursement d'une dette souveraine ? »

Les Grecs ont sans doute pensé que oui, mais ils réaliseront bien vite que les autres Européens n'accepteront pas de payer une partie de leur dette sans poser de sévères conditions.

Qu'ils le veuillent ou non, les Grecs auront besoin d'une sorte de plan Marshall pour les sortir du gouffre financier dans lequel ils se sont eux-mêmes placés. Faut espérer que le point positif de l'exercice de dimanche dernier sera que les Grecs, réalisant que leur « vote référendaire » n'a rien réglé, seront plus disposés à supporter le genre de mesures d'austérité qu'ils viennent de rejeter.