Le Commissaire au développement durable reproche au gouvernement de ne pas en faire assez pour promouvoir la saine alimentation, souligne les problèmes associés à l'obésité et suggère que le gouvernement taxe la malbouffe.

Il est vrai que le gouvernement reste particulièrement passif devant la croissance du problème de surpoids, dont les effets délétères sur la santé sont indéniables. Par contre, taxer « la malbouffe » s'avère compliqué.

D'abord, comment définir cette malbouffe ? Trop de calories, trop de sel, trop de gras saturé, trop de sucre ? Il faudra encore déterminer ce qui est « trop » selon l'âge, le sexe, l'activité physique. Un petit hamburger contient moins de calories (275 kcal) qu'un morceau de tarte aux pommes maison (411 kcal) et apporte même plus d'éléments nutritifs, dont les protéines.

De plus, le surpoids est principalement lié à un excès de calories, pas au type de nourriture.

On peut prendre du poids en mangeant des aliments de qualité, mais en quantité excessive.

Par exemple, une tasse de 250 ml de jus de pomme contient légèrement plus de calories, 118, qu'une même quantité de cola, 110.

Bien entendu, il est préférable de boire du jus plutôt que des boissons gazeuses pour son apport en vitamines et en minéraux. Par contre, pour ce qui est des calories et du potentiel de gain de poids, les deux sont équivalents.

Si on veut combattre efficacement la progression de l'excès de poids dans notre société, une éducation dès le plus jeune âge a plus de chances de réussir qu'une déviation de l'attention vers certains aliments en particulier, en les appelant « malbouffe ».

Le slogan : « Mangeons moins, bougeons plus » devrait être affiché dans tous les CPE et toutes les écoles.