Force est d'admettre que nous ferons face à une autre hausse de taxes ou d'impôt dans un avenir prochain. Rien de surprenant puisque Benjamin Franklin aurait dit que «rien n'est certain, sinon la mort et les taxes».

Sans exception, tous les contribuables se plaignent, dans la plupart des cas avec raison, du fait que les taxes augmentent plus vite que leurs revenus.

Mais voilà, nous avons tous une soif insatiable à demander aux gouvernements fédéral, provincial et municipal de fournir de plus en plus de services. Mettons de côté les demandes de nouvelles bibliothèques ou des chemins fraichement pavés ou rapidement déblayés de notre neige annuelle. Je me réfère ici aux nouveaux services que, bientôt, sinon demain, les citoyens vont exiger d'obtenir rapidement, efficacement et surtout... gratuitement.

Des exemples? Augmenter la fréquence du ramassage des bacs de recyclage, investir pour offrir des bacs de compostage, fournir un accès à l'internet sur un territoire donné, établir de plus en plus de pistes cyclables bien entretenues, piétonniser de nouvelles rues, installer des prises électriques pour recharger les piles de voitures, accroître la disponibilité des transports en commun, créer des espaces pour des jardins potagers communautaires, aménager plus de sites accessibles pour le tri sélectif des objets périmés, mettre en place des mesures pour diminuer la pollution par le bruit, etc.

«Choisir entre deux inconvénients»

De plus, si ces mesures exigent une demande accrue d'électricité, celle-ci doit être produite à un coût bon marché, sans l'énergie nucléaire, sans harnacher nos rivières, sans nuire au paysage par l'installation d'éoliennes agressantes pour l'oeil, sans le charbon et ses émanations polluantes et sans gaz de schiste. Alors?

«Gouverner, c'est choisir entre deux inconvénients», relève Pierre Waldeck-Rousseau. Certaines décisions ou actions gouvernementales doivent parfois être critiquées ou contestées. Les choix et leur mise en place demandent aux élus des efforts gigantesques, mais constants et francs de consultation, de collaboration et de conciliation.

Toutefois, le dénominateur commun de toutes ces équations est le citoyen (consommateur et contribuable) et sa satisfaction.